
Le Slayer est de retour pour fracasser des démons, mais également de nouveaux ennemis, dans une préquelle qui vaut le détour.
Qui a mis du Cthulhu dans mes démons ?
Autre changement apporté par DOOM: The Dark Ages, certains niveaux proposent des environnements bien plus ouverts. Les développeurs maîtrisent le sujet du level design, le joueur a accès à de larges zones pour affronter des hordes d’ennemis, ainsi qu’à des passages plus étriqués, avec un peu de plateforme (des sauts et de l’escalade, rien de bien méchant), souvent pour récolter des bonus comme de l’or et divers objets d’améliorations. Malheureusement, l’ajout de ces zones ouvertes ne se fait pas sans concessions. Le rythme en prend parfois un coup, avec de longs temps morts entre deux combats, id Software recycle également ses idées de level design et d’énigmes pendant l’intégralité de l’aventure. Au moins, le joueur ne passe pas trop longtemps à se creuser la tête pour dénicher un secret, la solution est souvent toute proche. Le titre propose une carte en 3D, essentielle pour s’y retrouver, mais elle a la mauvaise idée d’afficher les collectibles et autres secrets, quelle hérésie.
Le royaume des Grands Anciens apporte un peu de nouveautés.
Afin de varier les plaisirs, DOOM: The Dark Ages propose des niveaux plus originaux, nous plaçant notamment dans un mécha afin d’affronter d’immenses démons. Un régal pour les amateurs de gros robots et de kaijus, le sentiment de puissance est total, mais le gameplay tourne vite en rond : il suffit d’enchaîner les attaques et d’esquiver pour remplir une jauge, permettant de placer un violent coup à l’adversaire. Du combat au corps-à-corps jouissif pendant cinq minutes, mais terriblement répétitif par la suite. D’autres niveaux nous font chevaucher un dragon, il faut ici voler dans les airs jusqu’à notre cible et lui tirer dessus, esquiver une attaque au bon moment, décuplant notre puissance de feu. Là, il n’y a rien à en tirer, c’est mou, pas passionnant, pas très amusant non plus, ces phases à dos de dragon n’apportent rien. Heureusement, tout comme celles avec le mécha, elles sont rares.
Évoquons maintenant un point essentiel d’un DOOM moderne : la direction artistique. Les développeurs et artistes d’id Software se sont fait plaisir, ce nouvel opus lorgne du côté du Moyen-Âge, sans mettre de côté la science-fiction, nous avons là des environnements de science fantasy magnifiques, avec ce qu’il faut de références médiévales chez les humains et des technologies futuristes chez les autres. Un mélange des genres qui fonctionne totalement, mais là où DOOM: The Dark Ages brille, c’est en nous emmenant… au royaume de Cthulhu ! Eh oui, cet épisode introduit un nouvel univers, fait de structures gigantesques, d’architectures cyclopéennes, de géométries impossibles, de couloirs infinis, avec bien sûr son lot de tentacules et de monstres lovecraftiens. Un bon moyen de faire varier le bestiaire, qui commençait à tourner en rond, malgré les quelques changements apportés au démon dans cet opus médiéval. Les puristes noterons que l’Enfer est un peu moins présent dans DOOM: The Dark Ages, mais nous avons déjà vu cet univers moulte fois, la fraîcheur des tentacules fait du bien à la saga.
Ce qui ne change pas, c’est donc le talent d’id Software pour proposer des paysages qui en mettent plein la vue et qui racontent des histoires. Les champs de bataille montrent des affrontements entre méchas et démons géants au loin, des créatures sont crucifiées, écorchées, c’est infernal et fascinant à la fois. Comme nous le disions, le royaume des Grands Anciens apporte un peu de nouveautés, avec des environnements et des structures infinis, des textures humides et une colorimétrie mettant enfin de côté l’ocre pour un bleu/vert inquiétant. Une véritable réussite artistique, mais également technique. Testé sur un PC Cybertek Level 9, DOOM: The Dark Ages tourne comme un charme avec la RTX 2080 Ti, en abaissant un peu les réglages. Le titre affiche un paquet de détails et d’effets visuels, le tout avec un framerate stable à 60 fps, le minimum pour un FPS nerveux. Le studio maîtrise son id Tech 8 et ça se sent.
Rédacteur - Testeur Clint008 |
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