
Mafia: The Old Country signe le grand retour d’une licence que nous croyons perdue. Direction la Sicile de 1904 !
La Sicile de 1904 comme si nous y étions... ou presque
Nous pensions la licence en sommeil profond, enterrée quelque part sous les décombres du troisième opus. Et pourtant, Hangar 13 revient avec un coup de maître : Mafia: The Old Country. Direction la Sicile de 1904, là où tout a commencé. Soleil brûlant, odeur de soufre et citronniers sous contrôle mafieux... installez-vous confortablement, nous avons un paquet de choses à dire.
La direction artistique n’a pas cherché la surenchère technique.
Parlons du point qui saut eux yeux dès les premières secondes, la partie visuelle ! Ne tournons pas autour du pot, oui, Mafia: The Old Country joue dans la cour des beaux jeux narratifs. La Sicile de 1904 est recréée avec un soin maniaque ; collines arides, villages aux murs blanchis par le soleil, champs de citronniers à perte de vue, mines de soufre étouffantes... chaque décor respire l’authenticité. Le travail sur la lumière est particulièrement bluffant. Les rayons du soleil filtrant entre les branches, les ombres portées sur les façades, ou encore les couchers de soleil orangés sur les toits des maisons donnent à chaque plan un cachet presque pictural. La direction artistique n’a pas cherché la surenchère technique, mais plutôt une cohérence esthétique qui renforce l’immersion.
Les personnages, eux, bénéficient d’un soin tout particulier. Les visages sont assez expressifs, avec des regards qui racontent autant que les dialogues. Alors certes, la modélisation n’atteint peut-être pas les sommets absolus de certaines productions AAA, mais le rendu global est largement au-dessus de la moyenne. Les tenues, fidèles à l’époque, fourmillent de détails. Rien n’est laissé au hasard. Dans les cinématiques, la mise en scène tire pleinement parti de ces qualités visuelles, avec des plans serrés qui magnifient les émotions des protagonistes.
Pourtant, tout n’est pas irréprochable. Les animations accusent parfois le poids des années. Mais encore ? Certains mouvements sont un peu raides, et les transitions entre deux actions peuvent manquer de fluidité. Nous sentons que le moteur de jeu a ses limites, notamment dans les phases d’exploration ou lors de combats rapprochés. Les petites imperfections techniques ne sont pas rares. Comme ? Un PNJ qui se téléporte légèrement, un élément du décor qui clignote, ou encore ce fameux billet qui traverse la main d’un personnage ; un petit rappel que même la mafia n’échappe pas aux bugs.
Les effets visuels sont eux aussi inégaux. Si les explosions et les tirs sont convaincants, certains impacts sur les décors paraissent un peu datés. Le sang, par exemple, manque de réalisme et de variété dans ses effets. De plus, si l’ensemble reste très beau, quelques textures secondaires souffrent d’un manque de finesse, notamment sur certains murs ou objets interactifs. Rien de dramatique, mais ces détails ressortent forcément face à la beauté globale des environnements. Dommage...
Reste que, dans l’ensemble, Mafia: The Old Country brille plus qu’il ne trébuche. La direction artistique transcende les limites techniques, et la restitution de la Sicile d’époque est si réussie qu’elle donne envie de s’y perdre... même sans open world pour errer librement. C’est un jeu qui se savoure autant pour son ambiance visuelle que pour son histoire, et qui rappelle qu’un décor crédible et cohérent vaut parfois mieux qu’une carte gigantesque mais vide d’âme.
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