TEST Mafia: The Old Country, la Sicile en habits de gangster

Enzo, un destin taillé dans le soufre et le sang

L’histoire de Mafia: The Old Country est sans conteste le cœur battant du jeu. Nous suivons Enzo, un héros profondément humain dont le destin bascule dès son plus jeune âge. Vendu par ses parents pour travailler dans les mines de soufre à seulement cinq ans, il incarne une génération brisée par la misère et façonnée par la dureté de la vie. Ce point de départ tragique n’est pas juste un prétexte narratif, il façonne chaque choix, chaque regard, chaque dialogue du personnage. Notre personnage n’est pas un simple avatar, c’est un protagoniste qui évolue sous nos yeux, et qui force le respect par sa complexité.

Aucun remplissage, aucun détour inutile.

L’intrigue nous plonge dans la naissance de la toute première Mafia, bien avant les mythes hollywoodiens et les clichés des années 30. Ici, pas de gratte-ciel ni de costumes à rayures, mais des rues poussiéreuses, des deals de citrons, et des trafics contrôlés depuis l’ombre des collines siciliennes. L’écriture prend le temps de tisser les liens entre les personnages ; qui sont les alliés, rivaux, mentors, traîtres, etc. Tous bénéficient d’un soin particulier, et rares sont ceux qui tombent dans la caricature. Certaines séquences sont marquantes au point de rester en mémoire longtemps après avoir posé la manette, tant elles mêlent intensité dramatique et mise en scène maîtrisée.

De ce fait, combien de temps faut-il pour arriver au bout du tunnel ? Eh bien Mafia: The Old Country se termine en une quinzaine d’heures pour l’histoire principale, ce qui peut sembler court à l’ère des blockbusters qui dépassent souvent la cinquantaine. Mais cette concision est parfaitement assumée puisque, comme nous l’avons dit, il n’y a aucun remplissage, aucun détour inutile. Nous en ressortons avec la sensation d’avoir vécu une aventure complète, sans longueurs ni artifices. Et sincèrement, cette petite quinzaine d’heures suffit largement !

Rapidement concernant la bande-son, elle joue la carte de la discrétion. Les compositions accompagnent l’action avec subtilité, sans voler la vedette à l’histoire. Les bruitages, eux, participent grandement à l’immersion. Coups de feu secs, moteur des voitures anciennes, ambiance des marchés siciliens, chaque son participe à donner vie au décor. Pas de thèmes mémorables à fredonner sous la douche, mais une atmosphère sonore parfaitement adaptée.

Martial DUCHEMIN Rédacteur en chef - Spécialiste Japon
Résident au Japon qui a trois passions dans la vie : les jeux vidéo, les figurines, et la bouffe. Adore les balades à Akiba, le retrogaming, et les salles d'arcade. Ma vie est vouée à Dragon Ball.
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