
Nous avons affronté les Seigneurs Nocturnes de ce spin-off multijoueur riche, mais aussi très frustrant et imparfait.
Taper ! Pas parler, taper !
Comme à son habitude et malgré un test technique réalisé il y a quelques mois, FormSoftware ne sait toujours pas faire de mode multijoueur sans bugs. En jouant avec des inconnus, possiblement à l’étranger, la latence est omniprésente, avec des coups qui ont un impact sur l’ennemi une demi-seconde après l’animation. En jouant avec des Français, le problème est heureusement moins présent.
Le jeu n’est pas trop difficile, mais certains points ne sont pas adaptés au solo.
Nous avons également subi plusieurs déconnexions au lancement d’une partie, nous empêchant de rejoindre l’escouade, mais le pire aura été, à quasiment tous nos essais, d’énormes ralentissements lors d’un combat contre un Seigneur Nocturne précis, nous faisant croire à chaque fois à un crash du jeu, l’image se bloquant pendant une longue seconde lors de certaines attaques. Pas du tout stressant lorsqu’un dragon difforme et à la gueule béante tente de vous croquer et que vous tentez d’esquiver parfaitement son coup. Il faut espérer que les développeurs vont vite améliorer leurs serveurs dès le lancement officiel, parce qu’en l’état, c’est compliqué.
Par ailleurs, un système de pénalité est appliqué lorsqu’un joueur quitte la partie coopérative, FromSoftware n’a pas encore détaillé le malus qui sera appliqué, mais cela pose un autre souci : il est impossible de voter pour abandonner une run, même si elle sent clairement le sapin. Pire encore, alors que nos deux coéquipiers avaient laissé tomber la partie, nous avons quand même reçu un avertissement en étant le dernier des trois jours à quitter la run. Enfin, notons qu’il n’y a pas de crossplay entre les plateformes (seulement entre les PS4 et PS5 et entre les Xbox One et Xbox Series X|S), ce qui risque de diviser les communautés de joueurs et empêcher le regroupement d’amis.
De manière générale, il y aurait pas mal de choses à modifier pour améliorer Elden Ring Nightreign, notamment du côté de la difficulté de certains combats. Si le jeu est jouable en solo, ce mode est à réserver aux excellents joueurs de Souls-like, ceux qui connaissent déjà par cœur les patterns des boss tirés des autres jeux du studio et qui aiment passer une demi-heure à enchaîner les combats exigeants avant d’échouer contre les Seigneurs Nocturnes, des ennemis totalement inédits et qui usent et abusent de grosses attaques de zone. Si le jeu adapte sa difficulté (en réduisant la santé des ennemis) pour les joueurs solitaires, il nous rappelle constamment qu’il a été pensé pour le multijoueur coopératif, avec des groupes d’ennemis nombreux, même pendant les combats de boss secondaires. Alors non, le jeu n’est pas forcément trop difficile, mais certains points ne sont pas adaptés au solo.
Elden Ring Nightreign a été conçu pour être joué à trois, et ça se sent à chaque instant. Pour aller encore plus loin, il a été conçu pour que trois amis habitués des Souls-like se retrouvent sur Discord et lancent une partie ensemble, car s’il est possible de lancer une partie avec des inconnus via le matchmaking, la communication in-game est réduite à son strict minimum. Les joueurs peuvent simplement ouvrir leur carte et placer un marqueur visible par l’escouade ou marquer des objets au sol pour indiquer leur emplacement à tout le monde, bon courage pour « communiquer » avec ça. Et même en multijoueur coopératif, la difficulté reste relevée, il est bien difficile d’arriver en face du Seigneur Nocturne si les trois joueurs ne connaissent pas déjà bien les mécaniques de jeu, impossible pour un excellent joueur de porter les deux autres sur ses épaules. À l’inverse, si un seul joueur est assez mauvais, les deux autres peuvent quand même contrebalancer pendant les combats de boss, ce qui n’est pas non plus très satisfaisant.
Rédacteur - Testeur Clint008 |
Commenter 2 commentaires
Aujourd’hui j’ai plus envie de me faire plaisir selon mes « capacités » (qui décroissent certainement aussi avec l’âge), et c’est avec un énorme plaisir (justement) que j’ai énormément apprécié récemment un jeu comme Doom the Dark Ages qui lui propose énormément d’options d’Accessibilité pour jouer au jeu en l’adaptant à « mon niveau », et en me permettant ainsi de « progresser » en augmentant (progressivement) la difficulté selon mon rythme…
Un bel exemple à suivre, permettant à de nombreux joueurs de profiter du jeu quel que soit leur niveau…
Et surtout de progresser !