
Une ambience « old-GTA » en vue, sauf que là… nous sommes les gentils. Alors, cela donne quoi ?
Flic du quotidien, héros du chaos
Le concept de The Precinct fonctionne plutôt bien, surtout quand nous nous laissons emporter par les premières heures de patrouille. Le gameplay met l’accent sur l’aspect simulation policier, mais dans une version arcade, assez décomplexée. La prise en main est rapide, avec un premier contact assez intuitif qui permet de se lancer dans les patrouilles sans se noyer sous des tonnes de menus ou de tutoriaux.
La magie de la nouveauté s’estompe assez rapidement.
Les interventions varient à mesure que nous progressons, et il est agréable de se retrouver, parfois, en plein milieu d’une course-poursuite effrénée après avoir démantelé un petit trafic de rue. Le système de gestion des interventions, avec l’usage de la force proportionné à l’infraction, est un petit plus. L’expérience repose sur la manière de gérer chaque situation (verbalisation, arrestation, usage de la force, etc), et ça donne un sentiment de progression agréable, avec des bonus qui récompensent le respect du code. Il y a aussi un certain charme dans le fait de passer de la simple contravention à des scènes d’action plus rythmées, comme des braquages, des fusillades, des courses-poursuites. The Precinct réussit à maintenir un certain dynamisme, avec des événements aléatoires qui viennent pimenter nos journées de flic. Le tout est agrémenté d’une petite dose de stratégie, notamment lors des appels à la police de renfort ou les prises en charge d’interventions multiples. Donc oui, de prime abord, le jeu met des paillettes dans les yeux.
Malheureusement, la magie de la nouveauté s’estompe assez rapidement. Le gameplay devient vite répétitif, et la boucle des patrouilles perd en intérêt après quelques heures. Les missions se ressemblent et nous faisons encore et encore les mêmes choses ; nous patrouillons, nous interceptons quelques criminels, nous retournons à la base, puis nous repartons pour une nouvelle tournée. Si l’intention était de proposer un environnement ouvert à explorer, nous nous retrouvons à stagner dans un monde figé où les événements se ressemblent tous, même quand ils sont censés être aléatoires. Rageant !
En plus, la gestion de la conduite laisse à désirer. Prendre le volant dans Averno City, c’est comme participer à un rallye contre la montre avec des adversaires invisibles. Les voitures sont peu maniables, les collisions sont parfois imprécises, et les comportements des autres conducteurs n’ont rien à envier à un film catastrophe. Les courses-poursuites peuvent devenir frustrantes à cause de la mauvaise IA, qui semble plus vouloir jouer au demolition derby qu’aux policiers. Et certains phases d'action, comme les gunfights, sont catastrophiques et donnent envie de lâcher purement et simplement la manette. Cette production est un peu figé dans une formule qu’il ne réinvente pas assez, et qui finit par devenir plus une corvée qu’un plaisir. Et l’absence d'un mode plus tactique ou de véhicules spécifiques limite la profondeur du gameplay. Dommage, car l’idée de départ avait un vrai potentiel.
Commenter 2 commentaires
Mais ça ne me donne pas envie alors que j'avais apprécié la démo.
Va voir le test de Gamekult. Faut pas se fier à un seul avis.