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TEST The Precinct : quand GTA enfile l’uniforme

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Une ambience « old-GTA » en vue, sauf que là… nous sommes les gentils. Alors, cela donne quoi ?

Lumières bleues et néons crades

Et si, pour une fois, nous n’étions pas le bandit dans un GTA-like ? Avec The Precinct, les développeurs de Fallen Tree Games tentent le pari inverse : nous propulser dans la peau d’un flic, le tout dans une ville gangrenée par la violence et la criminalité. Averno City, cité fictive entre New York 80’s et Los Santos version Wish, sert de terrain de jeu à nos patrouilles, nos interventions musclées et nos barrages improvisés. L'idée est séduisante, surtout que la partie visuelle s’inspire grandement des premiers Grand Theft Auto. Maintenant, reste à voir si le képi ne nous serre pas trop les tempes. Il est donc temps de vous livrer nos impressions sur cette expérience.

Ça manque de souplesse, surtout en 2025.

The Precinct image test gamergen (5)Commençons avec ce qui saute aux yeux, la partie visuelle. Oui, difficile de ne pas tomber sous le charme de The Precinct au premier regard... La direction artistique fait mouche, avec une ville plongée dans une ambiance rétro-futuriste très "film noir des années 80". La vue isométrique offre un joli coup d'œil sur cette ville virtuelle, surtout la nuit, quand les néons s’allument, que les phares percent la brume et que les gyrophares colorent les carrefours. Le moteur maison réussit à créer une vraie atmosphère, avec des effets de lumière crédibles, une météo dynamique bien intégrée et quelques séquences visuellement très réussies, notamment sous la pluie ou lors de scènes de chaos urbain.

Les environnements sont suffisamment détaillés pour créer l’illusion d’un monde vivant, avec ses commerces, ses ruelles louches et ses grands axes routiers. Nous sentons que l’équipe a bossé l’identité visuelle pour faire exister Averno, même si ça reste dans un registre stylisé. Mention spéciale à la gestion du cycle jour/nuit, qui apporte un vrai rythme à nos patrouilles. Mais passé l’effet wahou des premières heures, le vernis craquelle. Le jeu est bloqué à 30 fps sur console, sans possibilité d’activer un mode performance ou d’ajuster quoi que ce soit dans les options. Aucun paramètre visuel, pas même une pauvre échelle de rendu ou un filtre à désactiver. Ce verrouillage nuit à la fluidité générale, surtout lors des courses-poursuites ou quand la ville s’embrase.

The Precinct image test gamergen (1)Certains effets visuels manquent de netteté, avec un flou un peu trop envahissant. Les modèles de véhicules ou des personnage secondaires manquent cruellement de variété, et quand nous regardons de plus près, les textures sont parfois dignes d’un titre mobile un peu musclé. Nous sentons que les développeurs ont priorisé le style à la technique... mais même le style finit par tourner en rond. La ville, malgré ses efforts, donne l’impression de se répéter d’un quartier à l’autre. Et entre les ralentissements ponctuels, les légers bugs d’affichage et l’aliasing qui pique, la technique finit par freiner l’immersion. Sans oublier que l’IA peine à suivre, certaines collisions sont lunaires (oui, littéralement, parfois votre voiture décolle du sol), et les PNJ semblentde temps à autre possédés par le fantôme de Crazy Taxi. Le moteur graphique fait le taff, mais le fignolage manque. Attention, ce n’est pas injouable, mais ça manque de souplesse, surtout en 2025.

redacteur vignetteMartial DUCHEMIN
Rédacteur en chef - Spécialiste Japon
Résident au Japon qui a trois passions dans la vie : les jeux vidéo, les figurines, et la bouffe. Adore les balades à Akiba, le retrogaming, et les salles d'arcade. Ma vie est vouée à Dragon Ball.
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