
TEST Gloomy Eyes VR : une parenthèse sombre et poétique en réalité virtuelle
par Eric de BrocartAvec la sortie prochaine du jeu sur PC et consoles, nous avons pensé que remettre en avant le test de la version VR - sortie il y a plus de cinq ans et blindé de récompenses - pourrait faire déclouvrir la licence d'ARTE à plus de monde.
Alors qu’une version vidéoludique PC et consoles de Gloomy Eyes approche, nous avons jugé intéressant de revenir sur l’expérience VR sortie en 2020. C’est une manière de préparer le terrain, mais aussi de rappeler pourquoi cette œuvre a marqué les esprits : une fable sombre, un peu étrange, qui mélange animation et immersion sans chercher à coller aux codes du jeu vidéo.
Sa durée courte et son prix accessible en font une curiosité qui mérite l’attention de tous ceux qui veulent explorer la VR autrement, loin du jeu pur.
Dès les premières minutes, nous avons été happés par l’ambiance. L’univers a quelque chose de familier, presque évident : les amateurs de Tim Burton y verront immédiatement un clin d’œil, et certains décors rappellent aussi les films en stop-motion de Laika. Les environnements ressemblent à de petites maquettes animées, mises en mouvement autour de nous. Gloomy, le personnage principal, n’est pas un héros classique. C’est un enfant-zombie qui erre dans un monde où le soleil a disparu. Le récit, raconté en version originale par Colin Farrell, et Tahar Rahim en français, installe une atmosphère entre poésie et macabre, avec des thèmes universels comme l’amour, le rejet ou la solitude.
L’expérience se compose de trois courts chapitres, une dizaine de minutes chacun. Nous ne jouons pas, nous observons. Et c’est précisément le choix des créateurs : ne pas chercher à ajouter des mécaniques artificielles, mais utiliser la VR comme un outil de mise en scène. Nous nous retrouvons plongés au milieu de dioramas mouvants, libres de tourner autour des personnages, de regarder les décors comme si nous étions à l’intérieur d’une boîte animée. Les contrastes de lumière, la profondeur des environnements et une bande-son discrète mais efficace donnent vie à ce spectacle miniature.
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