
TEST Gloomy Eyes VR : une parenthèse sombre et poétique en réalité virtuelle
par Eric de BrocartAvec la sortie prochaine du jeu sur PC et consoles, nous avons pensé que remettre en avant le test de la version VR - sortie il y a plus de cinq ans et blindé de récompenses - pourrait faire déclouvrir la licence d'ARTE à plus de monde.
Graphiquement l’expérience est magnifique. Oui, c'est fluide, détaillée, fidèle à l’intention artistique. Magnifiée sur PC VR, sur Meta Quest, en revanche, nous avons noté une baisse de qualité. L’image est moins précise, parfois légèrement floue, et un léger ghosting se fait sentir parfois. Ce n’est pas catastrophique, loin de là, mais l’impact visuel en prend un coup pour qui a vu la version sur PC. Quant aux contrôleurs, ils ne servent qu’aux menus et restent totalement inutiles pendant l'expérience. Gloomy Eyes est clairement pensé comme une œuvre contemplative, pas comme un jeu interactif.
C’est une œuvre qui se vit, qui s’observe, plus qu’elle ne se joue.
Du côté du récit, la voix de Colin Farrell, et celle de Tahar Rahim en français, apportent un vrai plus, mais la narration tombe parfois dans le piège du trop-plein d’explications. Certaines séquences auraient gagné à être simplement montrées, sans être commentées. Le découpage en épisodes casse aussi un peu le rythme, même si la durée totale — une trentaine de minutes — permet de garder l’attention jusqu’au bout. Malgré tout, l’ensemble fonctionne. Nous avons trouvé l’expérience touchante, parfois même émouvante, et nous avons eu envie de relancer certaines scènes pour redécouvrir des détails passés inaperçus.
En définitive, Gloomy Eyes VR doit être vu pour ce qu’il est, à savoir une parenthèse poétique, un conte animé en réalité virtuelle. Sa durée courte et son prix accessible en font une curiosité qui mérite l’attention de tous ceux qui veulent explorer la VR autrement, loin du jeu pur. C’est une œuvre qui se vit, qui s’observe, plus qu’elle ne se joue.
- La direction artistique, forte et immédiatement reconnaissable
- L’ambiance poétique renforcée par la voix de Colin Farrell (Tahar Rahim en français)
- La mise en scène immersive qui met en valeur la VR
- Une durée courte et un prix accessible
- Une interactivité réduite au strict minimum
- Une qualité visuelle amoindrie sur Quest
- Une narration parfois trop insistante
- Un rythme cassé par le découpage en épisodes
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