
TEST Grit and Valor - 1949 : la stratégie VR ambitieuse mais imparfaite sur Meta Quest 3
par Eric de BrocartPlongés dans une guerre alternative aux accents dieselpunk, Grit and Valor - 1949 promet de mêler stratégie et immersion VR. Mais derrière ses belles ambitions, le roguelite sur Meta Quest 3 révèle rapidement des défauts qui changent l’expérience.
Plongés dans une uchronie où la Seconde Guerre mondiale n’a jamais pris fin, nous découvrons Grit and Valor - 1949, un jeu qui s’éloigne volontairement de la reconstitution historique pour embrasser un imaginaire dieselpunk. Les tanks et les soldats disparaissent au profit de mechs imposants et de machines improbables, comme si l’histoire avait bifurqué vers un futur rétrofuturiste. Développé par Milky Tea Studios et édité par nDreams, le titre est disponible depuis le 21 août sur Meta Quest. Il promet un mariage entre stratégie en temps réel et progression roguelite. Sur le papier, la proposition intrigue, manette virtuelle en main, l’expérience laisse une impression plus nuancée.
L’idée de manipuler un champ de bataille miniature fonctionne et procure un plaisir immédiat.
Dès l’ouverture, le parti pris visuel se fait sentir. Plutôt que de plonger dans des champs de bataille grandeur nature, le jeu choisit une approche de type diorama. Chaque mission se déroule sur une carte miniature, comme un plateau de figurines que nous manipulons directement. Cette idée fonctionne étonnamment bien en réalité virtuelle. Saisir un mech entre nos mains, le déplacer vers une position défensive ou tourner le plateau pour observer le terrain sous un nouvel angle renforce la sensation de contrôle. Rapidement, nous nous laissons embarquer dans ce rôle de général miniature. Les sons mécaniques, les explosions et la musique martiale participent à l’immersion, mais le cadre narratif reste minimal. Escorter un véhicule d’élite muni d’un EMP jusqu’au cœur du territoire ennemi sert de fil rouge, sans véritable développement scénaristique. Le jeu préfère se concentrer sur ses mécaniques.
La structure roguelite rythme chaque partie. Nous progressons à travers plusieurs régions, chacune jalonnée de batailles, d’événements aléatoires et de boss coriaces. Perdre est inévitable, mais chaque échec rapporte des ressources permettant d’améliorer nos troupes, de débloquer de nouveaux pilotes et d’élargir notre arsenal. Cette progression persistante atténue la frustration et incite à retenter sa chance. Le système valorise les petites victoires successives, et il est satisfaisant de constater que notre armée gagne en efficacité après chaque tentative.
Les combats s’appuient sur des règles simples mais efficaces. Trois classes de mechs – ballistic, fire et explosive – s’inscrivent dans une logique de pierre-papier-ciseaux. Pour gagner, il faut exploiter leurs forces et compenser leurs faiblesses, mais cette base ne suffit pas et le placement des unités est tout aussi crucial. Positionner un mech en hauteur, le dissimuler derrière un couvert ou attaquer l’ennemi de flanc peut changer l’issue d’un affrontement. Ces mécaniques confèrent aux batailles une vraie dimension tactique, surtout lorsque les vagues ennemies surgissent de plusieurs directions. La pression est constante, et décrocher une victoire dans ces conditions procure une satisfaction certaine.
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