
Les fans voulaient un jeu Bleach, ils doivent se contenter de... ça.
Une histoire de Bankai et de respect
Avec son aura de Shônen culte et une galerie de personnages aussi stylée que déjantée, Bleach avait tous les ingrédients pour nous offrir une épopée vidéoludique haletante. Mais dans Bleach: Rebirth of Souls, le mode Histoire ne fait malheureusement pas honneur au potentiel narratif de la licence. Oui, l’intention est là. Oui, le respect du matériau d’origine est palpable. Mais dans les faits... C’est une toute autre histoire.
Les séquences fortes du manga perdent leur impact, leur intensité, leur mordant.
D’abord, parlons rythme. Il faut compter environ 25-30 heures pour boucler la campagne, ce qui, sur le papier, pourrait faire plaisir aux fans. Mais dans les faits ? C’est long. Trop long. Et pas parce que les périples prennent leur temps pour poser des enjeux ou creuser les personnages, non, parce qu’elle est lente, tout simplement. Chaque combat s’enchaîne mollement, entrecoupée de dialogues peu animés, de scènes sans intensité, et de temps morts à foison. Le tout est emballé dans un format qui nous fait grincer des dents, les cinématiques sont réalisées avec le moteur du jeu. Et franchement, c’est une erreur. Entre les expressions figées, les animations raides comme des Shinigami en bois et les écrans noir ou blanc qui s’intercalent sans logique ni émotion, le résultat est catastrophique. L’ambiance en prend un coup, et même les scènes censées être épiques tombent à plat.
Pire encore, le choix de la censure est incompréhensible. Les affrontements les plus violents de la série sont ici désamorcés par l’absence totale de sang. À la place ? De petites gouttelettes oranges flashy. Un effet étrange, presque absurde, qui retire toute gravité aux affrontements. De ce fait, les séquences fortes du manga perdent leur impact, leur intensité, leur mordant. Et ce qui nous rend vraiment perplexes, c’est que Bleach: Rebirth of Souls sait faire mieux. À plusieurs reprises, il utilise un style manga avec des images figées, sobres mais efficaces, qui rendent bien plus justice à l’univers de Kubo. Pourquoi ne pas avoir conservé cette approche pour l’intégralité de la narration ? Cela aurait donné un cachet visuel distinctif, tout en masquant les limites techniques du moteur.
En l’état, le mode Histoire ressemble plus à un parcours du combattant qu’à une aventure passionnante. Il sert de prétexte à quelques beaux duels, certes, mais souffre d’un manque flagrant de mise en scène et d’un déséquilibre entre ambition et moyens. Vous l'aurez compris, il faut se forcer pour aller au bout des choses... Nous voulions un arc narratif puissant, nous nous retrouvons avec une succession de missions tièdes, plombées par des choix artistiques discutables.
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Je passe mon tour pour le moment sur PC, je vais attendre d'éventuels patchs pour rehausser le niveau, car je l'aime cette licence :p