Du Kidô au Chaos

Là où Bleach: Rebirth of Souls surprend vraiment, c’est dans ses mécaniques de combat. Ne tournons pas autour du pot, ce n’est pas un titre ultra-accessible. Pour faire simple, la prise en main est à la fois nerveux, accessible et étonnamment tactique. Chaque personnage possède ses propres enchaînements, ses techniques spéciales, ses subtilités. Il ne s’agit pas ici de simples déclinaisons de gameplay avec une skin différente, non, chaque protagoniste demande un vrai temps d’adaptation, une compréhension fine de ses forces et faiblesses. Les affrontements sont donc plus tactiques, plus posés, presque inspirés des jeux de baston en 2D.

Des soucis techniques qui plombent l’expérience.

Il y a quelques subtilités comme le système de jauges de vie en mode « stocks » façon Smash Bros, qui permet des retournements de situation spectaculaires quand un adversaire passe en Bankai et commence à grignoter vos dernières vies. Les bases sont bonnes, voire excellente, mais le « à-côté » gâche totalement l’expérience. En effet, une fois l’excitation des premiers affrontements retombée, quelques problèmes viennent sérieusement noircir le tableau.

D’abord, des soucis de collisions flagrants, il arrive qu’un personnage subisse des dégâts au corps-à-corps en étant au-dessus de l’adversaire, comme si l’altitude n’avait aucune importance. Certains assauts passent littéralement à travers l’ennemi, sans raison apparente, et des attaques dévastatrices, pourtant censées être imparables, peuvent échouer même face à une garde grande ouverte. Frustrant ? C’est peu dire. Rageant, c’est le mot !

Et que dire des moments où notre garde ne sert à rien ? Certains coups adverses semblent ignorer toute défense, passant au travers comme un Zanpakutô dans du beurre. Le problème est encore plus évident en ligne, où il est tout simplement impossible de se protéger lorsque nous nous relevons. Résultat ? Les joueurs les plus agressifs en profitent sans vergogne. Bleach: Rebirth of Souls pose les bases d’un gameplay solide et grisant, mais il trébuche sur des soucis techniques qui plombent l’expérience, surtout en PvP. Il y a clairement un diamant brut ici, mais il reste encore pas mal de polissage à faire avant d’atteindre le Bankai.

Martial DUCHEMIN Rédacteur en chef - Spécialiste Japon
Résident au Japon qui a trois passions dans la vie : les jeux vidéo, les figurines, et la bouffe. Adore les balades à Akiba, le retrogaming, et les salles d'arcade. Ma vie est vouée à Dragon Ball.
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