
PICO : de nouvelles conditions d’utilisation sous l’influence du Data Act européen
par Eric de BrocartPICO revoit ses conditions d’utilisation à partir du 7 octobre 2025 avec comme objectif de se mettre en conformité avec le Data Act européen et offrir aux utilisateurs plus de contrôle sur les données générées par leurs casques VR.
L’Europe serre la vis autour de l’utilisation des données, et même les casques de réalité virtuelle doivent s’y adapter. PICO vient d’annoncer que ses conditions générales d’utilisation (CGU) seront modifiées à partir du 7 octobre 2025. L’objectif est clairement de se mettre en conformité avec les nouvelles règles européennes, et notamment le Data Act, qui complète le RGPD. Derrière ce jargon juridique, ce sont vos droits en tant qu’utilisateur qui évoluent, avec davantage de transparence et un meilleur contrôle sur ce que vos appareils produisent comme données.
Pourquoi ces changements maintenant ?
Le RGPD, entré en vigueur en 2018, a déjà marqué un tournant en matière de protection des données personnelles. Mais avec la multiplication des objets connectés et des services en ligne, Bruxelles a estimé que le cadre n’était plus suffisant. C’est de là qu’est né le Data Act, un règlement européen qui s’appliquera dès septembre 2025. Son rôle ? Redonner aux utilisateurs la main sur les données générées par leurs produits connectés, tout en encadrant les contrats entre fournisseurs de services. C’est dans ce contexte que PICO met à jour ses CGU. L’entreprise affirme vouloir se mettre en conformité, mais aussi clarifier les droits des utilisateurs européens : accès, partage et portabilité des données sont désormais mieux définis.
Ce qui change pour vous
Jusqu’ici, vous pouviez demander à consulter les données personnelles collectées par PICO, comme vos informations de compte ou votre historique d’utilisation. Désormais, cela s’étend aux données générées directement par vos sessions VR : mouvements captés par les capteurs, applications lancées, ou encore interactions sociales dans un espace virtuel. Vous pourrez aussi demander à transférer ces données vers un autre service, ce qui rend le droit à la portabilité beaucoup plus concret. L’idée est d’éviter que vos données restent enfermées dans un seul écosystème (un doux rêve qui ne devrait pas être si simple à mettre en place, ndlr).
Autre changement important, certaines clauses contractuelles jugées abusives ne seront plus possibles. Il ne sera plus aussi simple pour une entreprise de verrouiller ses utilisateurs en les empêchant de changer de prestataire ou d’utiliser leurs données ailleurs. PICO promet donc davantage de transparence, en précisant comment vos données peuvent être utilisées ou partagées.
Enfin, il faut faire attention car l’acceptation de ces nouvelles conditions sera automatique. Si vous continuez à utiliser les services après le 7 octobre 2025, cela vaudra accord de votre part. En cas de refus, il faudra arrêter d’utiliser les produits et services de PICO.
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