PREVIEW - Assetto Corsa : nos premières impressions sur le portage console

Pour en venir à nos impressions sur la version PlayStation 4 (la seule présentée), il faut d'abord planter le décor. Nous avons pu essayer le jeu dans des conditions idéales : siège baquet, volant Thrustmaster T300 équipé d'une roue 599XX EVO Alcantara Edition – avec pédalier métal, levier de vitesse réaliste T8HA et un casque de la même marque. 

Pour ce « first look », comme il se dit dans le milieu, nous avions la possibilité de jouer sur deux circuits et avec trois voitures : une Audi R8, une Ferrari LaFerrari et une McLaren 650S GT3. Voulant commencer en terrain connu, choisir la R8 avec ses quatre roues motrices s'est imposé comme premier choix. Le passage par la Ferrari fait encore monter le niveau, avec une voiture à la physique complètement différente. Plus rapide, plus maniable, la Ferrari nous a offert de bons moments de pure vitesse, sans oublier quelques inoubliables sorties de route dues à un excès de confiance et de vitesse surtout. Cette dernière voiture ayant monopolisé notre attention, nous n'avons pas pensé – honte à nous – à tester la McLaren.

Sur la partie simulation, le portage console n'a absolument pas à rougir par rapport à la version PC.

Une fois en course, il n'a pas fallu longtemps pour comprendre que ce qui peut passer sur d'autres jeux plus laxistes, voire un peu plus arcade, ne fonctionne pas ici. Premier virage, première sortie de route. Dans Assetto Corsa, la bonne trajectoire, la bonne vitesse, la bonne accélération et le freinage maitrisé sont de rigueur pour arriver à signer des temps, voire simplement arriver à tourner correctement sans finir dans la verdure. De fait, après quelques tours de piste – et une certaine dose d'humilité dans la conduite – le plaisir commence à arriver. Il devient vraiment possible de « sentir » sa voiture, de savoir quand elle va décrocher et de tenter de jouer avec les limites pour faire tomber les chronos. Ajoutez à cela une excellente gestion du retour de force, par le jeu et le volant, qui donne vraiment de très bonnes sensations et vous l'aurez certainement compris, sur la partie simulation le portage console n'a absolument pas à rougir par rapport à la version PC.

Côté graphismes, la version PS4 que nous avons testée tournait en 720p à 60fps. Sincèrement, sans être à couper le souffle, l'ensemble présente bien et offre une parfaite fluidité. Certes, un petit effort pour monter en 1080p pourrait permettre d'apprécier un peu plus quelques détails, mais si cela restait en l'état, il n'y aurait vraiment pas trop de quoi se plaindre. Bien sûr, face aux graphismes offerts par la version originale sur PC, il n'y a pas photo, mais ce n'est pas, pour autant, un attentat visuel. De plus, sachant que nous étions sur une version démo, il est agréable de noter que nous n'avons rencontré aucun bug lors de toute la session de test et c'est rassurant.

Au final, le portage d'Assetto Corsa sur consoles de salon semble vraiment parti pour être une réussite et c'est vraiment une très bonne nouvelle pour tous les fans de simulations réalistes voulant jouer sur ces machines. Il n'en reste pas moins que c'est du côté du contenu que le bas blesse. Le mode carrière du jeu est très sommaire, le nombre de circuits et la quantité de voitures jouables le sont tout autant. Cette faiblesse, sur la version PC, a été palliée grâce aux mods proposés par la communauté et, malheureusement, cela ne sera pas le cas sur console. De plus, contrairement à un Gran Turismo, ou encore plus un Forza, qui sont essentiellement pensés pour être joués à la manette, Assetto Corsa n'offre pas une expérience au niveau attendu via ce moyen de contrôle et il faudra passer par la case volant pour pouvoir vraiment profiter du jeu à fond. Pour autant, si vous êtes fans de pilotage, si vous avez un volant et que vous voulez jouer sur votre console, point d'hésitation, Assetto Corsa sera le titre à posséder absolument.