TEST - Lords of the Fallen : le Dark Souls du pauvre

L'Humanité est en danger. Les Rhogars, provenant de l'armée d'un ancien dieu vaincu, perturbent l'équilibre et ouvrent des portails pour assouvir leur tyrannie. Pour combattre des monstres, il faut un monstre, à savoir Harkyn, un prisonnier dangereux qui n'a peur de rien. Libéré par le mystérieux Kaslo, le paria va avoir une chance de trouver la rédemption en débarrassant la Terre du Mal. Mais dans sa quête, il va découvrir que les ennemis ne sont pas forcément ceux que l'on croit...

La technique est loin de suivre.

Vu comme ça, le pitch de Lords of the Fallen ressemble à un RPG des plus classiques : un univers au bord de l'explosion et un héros de fortune pour venir le sauver. Sauf que, d'habitude, les RPG ont davantage de complexité narrative pour accrocher le joueur. Dans le cas présent, il faut se contenter du strict minimum, avec des dialogues très bêtes, des cinématiques peu joyeuses et de rares messages à ramasser pour mieux comprendre ce qui se passe. La plupart du temps, d'aucuns se demandent ce que Harkyn fait là tant nous avons l'impression d'avancer en roue libre, avec pour seul but de tuer des Lords de plus en plus puissants à la suite, sans avoir une réelle influence sur ce qui se passe. Bien sûr, il y a la possibilité de faire des choix durant les dialogues, mais elle ne répond pas à toutes les questions et régit plutôt l'ordre à laquelle les phrases des PNJ arriveront. Un seul chemin, zéro moyen de faire un peu de hors-piste.

Visuellement, Lords of the Fallen est plutôt joli, en sachant qu'il faut adhérer au character design façon Warhammer, comprenez par-là des personnages aux proportions carrées évoluant dans une ambiance très sombre. De grosses armures, des épées imposantes, des boucliers qui pèsent une tonne, des marteaux qui font boum... Le titre de CI Games ne fait pas dans la dentelle et séduira les amateurs de (dark) heroic-fantasy. Toutefois, force est de reconnaître que la technique est loin de suivre, en témoignent le tearing quasi omniprésent, le léger clipping, les ralentissements et les nombreux bugs ayant parfois une incidence sur le gameplay (exemple : des ennemis qui se bloquent). Il est fort dommage que le moteur n'ait pas été plus peaufiné.

Du soin, il n'y en a pas vraiment eu non plus sur la bande-son, qui ne va pas chercher midi à quatorze heures pour nous pondre des thèmes déjà entendus partout. Et que dire des voix françaises, résultant d'un doublage digne de la série Xena, la guerrière. Pour leur défense, les acteurs ne sont pas aidés par le script, ce dernier manquant autant de profondeur que d'intelligence. À cela, il faut ajouter un sound design parfois à côté de la plaque, quand un bruit nous faire croire que nous sommes touchés alors que ce n'est pas le cas.