TEST - Vanquish : un shooter à réaction surdéveloppée

Nous vous en avions parlé lors de notre preview grâce à la démo que nous avions décortiquée et puis, bon nombre d'entre vous ont été suffisamment clair voyant depuis que SEGA balance des images et vidéos : Vanquish est bôôô.

Alors, il est vrai que l'ambiance Cylindre d'O'Neill avec option colonie spatiale tire beaucoup sur les tons de gris mais Platinum Games ont eu non seulement le bon goût de varier le plus possible les secteurs, les thèmes graphiques et les textures mais c'est surtout au niveau du travail sur les lumières, les explosions et tous les effets de vitesse/ralenti qui donnent un cachet top classe au jeu. En lorgnant sur la concurrence, nous finirons vite par nous dire que d'autres ont fait pareil voire peut-être mieux mais attendez de voir le jeu tourner : quasiment aucun souci technique à l'horizon. Pas de bug de collision à outrance comme dans Assassin's Creed, d'aliasing excessif ou même de framerate à la ramasse comme dans Castlevania: Lords of Shadow. Vanquish est un modèle de programmation et d'optimisation de code.

Côté musique par contre, nous serions incapables de vous jouer ou de vous fredonner la moindre note de la bande-originale. Est-ce parce que l'action est trop intense, que nous nous en foutons royalement ou qu'elle est insipide : aucune idée mais ce n'est clairement pas là-dessus que Vanquish repose et les situations périlleuses ou dramatiques aussi bien que la sortie d'un énorme golgoth du sol s'imposeront par l'image plutôt que par la mise en scène symphonique. Petit mot rapide concernant les bruitages qui rythment correctement l'action sans pour autant proposer de nouveaux standards auditifs.

Reste à parler du doublage qui nous offre un choix varié de versions autant au niveau des langues que de la qualité. La version française est tout bonnement insupportable : les doublages sont incipides, sans âme et sans conviction. A éviter sans regret et lui préférer plutôt la version américaine qui sent bon les acteurs professionnels de film d'action ou la version japonaise dont les doubleurs sont toujours aussi crédibles et inspirés.

Nous voilà donc arrivés presque au terme du test et il est temps de parler enfin de ce qui aurait pu coûter très cher au jeu : sa durée de vie. Quelques jours avant sa sortie, la nouvelle s'est propagée sur le net comme une épidémie : Vanquish serait, à priori, terminable en moins de 4 heures. Cette annonce a bien failli ternir les ventes du jeu si d'autres sources n'étaient pas intervenues pour invalider cet état de fait.

A présent nous pouvons vous le dire : oui, il est possible de terminer Vanquish en moins de 4 heures comme il est possible de terminer Resident Evil en 1 heure et 7 minutes ou Batman: Arkham Asylum en 2 heures et 7 minutes, c'est ce que nous appelons un speed run (partie chronométrée pour tenter de terminer un jeu le plus vite possible en l'ayant travaillé à fond au préalable). Bon, il est vrai que la durée de vie du soft n'est pas sensationnelle non plus : comptez huit heures de jeu pour finir Vanquish en difficulté maximale sachant que le jeu ne comptabilisera pas le temps que vous aurez gaspillé avant de mourir lors de vos essais, ce qui mènera certainement le tableau final a afficher un total de 5 ou 6 heures. Ajoutez à cela un mode défi à s'arracher les cheveux tellement les six missions paraissent avoir été décrétées en dépit du bon sens et aurez un jeu qui flirtera à peine avec la dizaine d'heures. C'est vrai que cela peut paraître limite mais recadrez bien Vanquish : une dizaine d'heures d'adrénaline pure, avec skill et Bullet Time à gogo, saupoudrés de mini-phases de repos et le tout quasiment dénué de scénario, finalement ce n'est pas plus mal.