Les p’tis plats dans les grands

Rapidement après son éveil, Zoé rencontre l’intelligence artificielle S4VI (Savy pour les intimes). Cet individu semble parfaitement connaître Zoé et sa famille, il rappelle à la jeune cyborg son objectif principal. Elle doit réunir les fragments de conscience de son père, disséminés aux quatre coins du Centre (pour des raisons de sécurité...). Une autre IA va lui barrer la route, HOGO est le général de l’armée de robots qui défend les lieux. Il cherche à supprimer tout ce qui est humain afin d’offrir la terre à l’intelligence artificielle. Zoé doit traverser quatre secteurs différents pour accomplir sa mission, dont des canyons miniers agrémentés de lacs de pétroles (à traverser avec des hoverboards), ou bien une zone verdoyante où l’agriculture bat son plein (pour nourrir la nouvelle civilisation).

Un jeu équilibré et savoureux mais avec des lacunes.

Un autre adversaire gargantuesque va lui mettre des bâtons dans les roues, le titan SKANDA veut à tout prix éliminer Zoé. Cette monstruosité n’hésite pas à tout ravager sur son passage, nécessitant notre héroïne à fuir par tous les moyens un décor qui s'effondre sous ses pieds (sensations garanties !). La jeune femme porte un poids colossal sur ses frêles épaules, mais son corps cybernétique et son compagnon volant sont préparés à affronter les épreuves. Toutefois, l’histoire semble cacher un lourd secret, que les journaux de bord détiennent dans leurs écrits (répartis partout dans le centre).

Même si le jeu ne réinvente pas la roue, en reprenant convenablement les codes du genre, il propose un gameplay et un univers qui méritent l’intérêt. Malheureusement, ce beau tableau n’est pas sans tâches et comporte des défauts importants. Celui qui nous a le plus marqué est la répartition des points de sauvegarde automatiques. Ces derniers sont parfois très mal placés et nécessitent de recommencer des passages délicats. L’autre bémol à cette belle partition, la rigidité du système de combat et dans certaines animations. En effet, les combats manquent cruellement de fluidité, mais paradoxalement proposent des animations très réussies (surtout pour les éliminations furtives).

À l’arrivée, nous ne pouvons que souffler le chaud et le froid sur Steel Seed, qui propose un jeu équilibré et savoureux mais avec des lacunes. La direction artistique est très agréable, mais la technique est légèrement en deçà de la concurrence. Toutefois, il faut garder à l’esprit que le titre est proposé à un prix raisonnable. C’est un argument qui pèse dans la balance, pour une production qui propose une expérience appréciable, mais qui peut difficilement rivaliser avec les triple A. Du point de vue durée de vie, il faut compter une dizaine d’heures si vous jouez en ligne droite, contre un bon 30h si vous désirez atteindre le 100%.

Nicolas Balaguer

Grand voyageur des mondes virtuels depuis plus de trois décennies, j'ai visité des milliers d’univers et de gameplay différents. Tous ces périples m'ont permis de façonner mon existence sur cette terre et vivre de superbes histoires dans cette vie.