La vie d’avant

Dans Rise of the Ronin, nous incarnons un ancien samouraï qui n’a plus de maître. Nous sommes plongés dans un monde s’inspirant de faits réels, à savoir dans un Japon vieillot, en 1863, lors du Bakumatsu. La fin du Shogunat Tokugawa, la venue du Commodore Matthew Perry, l’ouverture de l’Archipel au reste du monde, la rencontre de Ryôma Sakamoto, et bien d’autres moments marquants de l’histoire se mélangent avec la fiction pour donner naissance à un récit intéressant.

Nous nous attendions à beaucoup mieux.

D’autant plus que les choix que nous prenons jouent beaucoup sur les divers évènements historiques. Pour faire simple, le jeu s’adapte à notre personnalité (être une bonne ou mauvaise personne) et à nos liens. Bien évidemment, nous n’irons pas plus loin concernant le récit, nous vous laissons la surprise de la découverte, mais sachez que nous avons tout de même apprécié vivre des moments d’antan et de découvrir des lieux qui ont existé, comme la vieille ville portuaire de Yokohama avec son architecture particulière. Nous trouvons juste dommage que le rythme ne soit pas soutenu et que nous devons nous forcer un petit peu pour aller au bout des choses. Par ailleurs, nous avons énormément traîner des pieds à vouloir bien explorer les environnements, le génique final s’est affiché au bout de 40/50 heures de jeu.

Petit point concernant la bande-son, nous avons des mélopées très typiques du pays du Soleil-Levant, qui collent bien avec l’action à l’image. Concernant le doublage, nous avons le choix des langues. Il est donc possible de jouer à cette production en français, les acteurs ont fait de l’excellent travail au niveau des intonations. Mais si vous voulez une bonne immersion dans cet univers décalé, nous vous conseillons de mettre les voix en japonais, quitte à vous focaliser sur les sous-titres. C’est vraiment prenant.

Que dire finalement de ce Rise of the Ronin ? Que nous nous attendions à beaucoup mieux, d’autant plus que le titre avait de quoi faire saliver les amoureux de l’Archipel et de son histoire. C’est comme si l’éditeur avait imposé un concept qui va à l’encontre des idées et des compétences de la Team Ninja, avec un cahier des charges se basant sur ce que fait la concurrence afin d’être dans les rangs et de faire comme tout le monde... « Concevez un openworld, avec des missions secondaires quelconques pour rallonger la durée de vie, en incluant un mode facile pour toucher un maximum de joueur ». Nous sentons que le studio peine énormément et se frotte à un domaine qu’il ne maîtrise pas. Il y a de bonnes choses, comme l’aspect historique et les combats, mais ça ne suffit pas. Nos amis auraient dû faire comme d’habitude (coucou Wo Long: Fallen Dynasty ou encore les Nioh) en s’appuyant sur le pitch de Rise of the Ronin et de son univers féodale. Vraiment dommage... Par conséquent, à quand une version PS5 ?

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Martial DUCHEMIN Rédacteur en chef - Spécialiste Japon
Résident au Japon qui a trois passions dans la vie : les jeux vidéo, les figurines, et la bouffe. Adore les balades à Akiba, le retrogaming, et les salles d'arcade. Ma vie est vouée à Dragon Ball.
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