TEST Metroid Prime 4: Beyond, Samus revient armée jusqu’aux cristaux (Switch 2)
par Martial DucheminUne épopée galactique qui remet Samus sous les projecteurs… avec quelques surprises psychiques dans la besace.
Un retour qui fait vibrer le canon à plasma
Metroid Prime 4: Beyond marque le retour tant attendu de Samus Aran, propulsée cette fois au milieu d’un affrontement titanesque entre la Fédération Galactique et les Pirates de l’Espace. Annoncé en 2017, le titre s’est fait désirer sur la toute première Switch et voit finalement le jour sur deux plateformes. De notre côté, nous avons terminé cette nouvelle odyssée sur Switch 2. Entre nouvelles capacités télékinétiques, monde désertique à traverser en moto futuriste et biomes remplis de secrets, il y a de quoi faire !
Le titre frappe d’emblée par sa qualité visuelle remarquable !
Pour débuter avec ce qui saute aux yeux, parlons des graphismes. Nous avons commencé l’aventure en mode TV et le titre frappe d’emblée par sa qualité visuelle remarquable ! Textures détaillées, éclairages soignés, ambiances variées et environnements immersifs. Les biomes comme l’Ice Belt glacée ou les ruines lamorn dégagent une véritable atmosphère ; froid sous les stalactites, silence pesant dans les couloirs déserts, reflets métalliques dans les installations industrielles. Le mélange de science-fiction et de décors organiques fonctionne très bien, avec des effets de lumière qui donnent du relief à la combinaison, des particules d’énergie psychique ou des flammes des volcans. Les cinématiques et les plans rapprochés sur le visage de Samus ou les détails de l’armure gagnent en profondeur et finesse. Jouer sur une télé, c’est un excellent moyen de profiter pleinement des ambitions visuelles du jeu.
En mode Portable, cela donne quoi ? Eh bien la qualité reste globalement très bonne (un bel équilibre entre fluidité et détails), même si quelques concessions se sentent. L’écran plus petit gomme en partie certaines textures un peu limitées ou des modèles moins léchés, ce qui rend l’expérience plus homogène. Le 60 fps garantissent une fluidité agréable, essentielle dans des phases d’action intense ou des sauts exploratoires. Toutefois, le manque de puissance comparé au mode TV se note parfois. Mais encore ? Certaines zones paraissent moins denses, les effets de lumière sont parfois adoucis, et quelques détails environnementaux disparaissent sous la carte graphique allégée. Pour autant, le charme du titre demeure, et le passage en mode Portable reste très agréable.
Mais malgré ces nombreux points forts, Metroid Prime 4: Beyond n’est pas totalement à l’abri de quelques petits défauts visuels. Le vaste désert qui sépare les principaux hubs (la fameuse zone à moto) souffre d’un manque de densité. Nous avons alors un sentiment d’immensité qui se transforme parfois en troublante impression de vide, avec peu de végétation, de relief ou d’activités visuelles pour rompre la monotonie. Quelques textures un peu grossières se remarquent dans des sections moins emblématiques, comme des sols ou des parois répétitives. De plus, certains effets psychiques ou d’armes peuvent saturer l’écran, rendant la lisibilité moins claire en plein combat par moment, ou lors des affrontements les plus chaotiques. En d’autres termes, lorsque le titre prend de l’ampleur, le prestige visuel reste solide, mais lorsque la scène est vide ou surchargée, les petites limites techniques ont tendance à se montrer.
En outre, la partie visuelle prend une toute autre dimension dès que nous activons les modes 60 ou 120 fps, deux options qui transforment réellement la perception du jeu. En 60 fps, nous profitons d’un rendu parfaitement fluide, idéal pour savourer les environnements labyrinthiques, les panoramas massifs et les effets psychiques qui fusent dans tous les sens. Les éclairages dynamiques gagnent en lisibilité, les animations de Samus deviennent plus naturelles, et les transitions entre exploration et combat sont d’une douceur remarquable. Mais lorsque nous passons au mode 120 fps (réservé au mode TV, logique), c’est un vrai bond sensoriel.
Et pour cause, la réactivité grimpe d’un cran, les déplacements deviennent d’une précision redoutable et la visée gagne une finesse presque chirurgicale, surtout avec le « Joy-Con souris ». Visuellement, cela ne révolutionne pas l’esthétique du titre, mais cela renforce fortement la netteté perçue en mouvement et donne une impression de « propreté » rarement vue dans un Metroid. Certes, quelques concessions apparaissent (un peu moins d’effets complexes ou de particules dans certaines scènes), mais la sensation de fluidité extrême compense largement. Résultat ? Metroid Prime 4: Beyond brille autant par sa direction artistique que par sa maîtrise technique, offrant une expérience qui exploite enfin l’idée d’un Metroid Prime pensé pour la haute fluidité sans sacrifier son atmosphère si particulière.





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