Nintendo fait du Nintendo

Chose intéressante, qui nous a rappelé les vieux jeux de course et de combats : tout le contenu n’est pas disponible dès le début. Même si rien ne l’indique, le joueur est invité à participer à tous les Grands Prix pour débloquer des personnages jouables majeurs, à l’instar de Harmonie, et même avoir accès à la dernière course. Il y a même un mode Miroir caché ! Cela donne un réel intérêt aux premières parties et même après cela, c’est loin d’être terminé.

Un pur jeu Nintendo.

Nous avons déjà évoqué les skins à obtenir via des snacks turbo, mais un nouvel objet, la boule de cristal de Kamek, transforme temporairement toute la grille en un petit monstre secondaire, qui sera jouable à volonté par la suite. Du côté des karts, il faut ici cumuler les pièces dorées pour les débloquer, mais ils ne sont plus personnalisables. Adieu les combinaisons de kart+roues+aile, chaque véhicule est unique. Nintendo s’est donc fait un peu plaisir avec des karts et des motos, mais également des motoneiges, avec à chaque fois une vitesse, une accélération, un poids et une maniabilité différente.

Enfin, évoquons la partie graphique de Mario Kart World. La direction artistique est une vraie réussite, les biomes sont variés, souvent colorés, le jeu en met plein la vue et propose des visuels adorables à chaque instant, un pur jeu Nintendo. Les animations sont fluides, le titre tourne parfaitement à 60 images par seconde en mode Portable ou TV via le dock, les textures sont plutôt détaillées (mais très simplistes) et le HDR de la console sublime tout cela. Techniquement, c’est propre et le titre propose même quelques nouveautés, comme des conditions météo changeantes et un cycle jour/nuit, donnant un peu de vie au mode Balade. Cerise sur le gâteau, les temps de chargement sont ultra rapides, il ne faut plus attendre de longues secondes avant de se lancer dans la course. Et comment ne pas évoquer la bande originale ? Mario Kart World en met plein les oreilles avec des musiques toujours très Jazzy, dans la pure continuité de la franchise, avec cette fois des transitions presque imperceptibles. Un vrai régal pour les esgourdes.

Avec Mario Kart World, Nintendo tente d’apporter un peu de fraîcheur à la franchise, il y a de bonnes idées, mais il reste beaucoup de choses à améliorer. Le monde ouvert est tristement vide en mode Balade, mais il offre des tracés variés, bourrés de chemins alternatifs et un level design riche. Si les Grands Prix sont un peu plus savoureux grâce à cela, ils se font presque voler la vedette par le mode Survie, une course en ligne droite palpitante et tendue jusqu’à la ligne d’arrivée, mais parfois frustrante, la faute à l’équilibrage qui avantage les pilotes retardataires avec de meilleurs objets.

Le gameplay change radicalement de MK8D avec des sauts chargés, le rembobinage et des tracés plus larges, réduisant l’utilité des boosts de dérapage. Même les fans hardcore auront de nouvelles mécaniques à apprendre, remettant tout le monde sur le même pied d’égalité. Le multijoueur est toujours aussi fun en local, mais Nintendo n’a pas jugé bon d’améliorer la manière de retrouver ses amis en ligne, donnant l’impression que le studio vit encore dans le passé, ou délaisse totalement le online. Mais surtout, à l’heure actuelle, pas grand-chose ne justifie le prix élevé de Mario Kart World, espérons que Nintendo apporte des mises à jour de contenu (comme le 200cc) à l’avenir.

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Clint008 Rédacteur - Testeur