
Une nouvelle épopée japonaise qui mêle beauté et vengeance. Un nouveau titre qui prend au bide ?
Une vengeance qui prend son temps
Ghost of Yōtei nous transporte dans une histoire où la vengeance sert de point de départ, mais certainement pas de destination finale. Atsu, mercenaire solitaire brisée par le massacre de sa famille, s’élance seize ans plus tard à la poursuite des fameux Six de Yōtei, chacun campé comme une cible charismatique et unique. Derrière cette quête sanglante se dessine pourtant un récit bien plus intime... Celui d’une femme contrainte de regarder au-delà de ses blessures pour retrouver une raison de vivre. L’écriture s’attarde sur ses dilemmes moraux, ses rencontres et ses choix, avec un panel de personnages secondaires hauts en couleur, tous porteurs de leur propre drame et de leur propre lumière. Cette production ne se contente pas de livrer un simple récit de vengeance, il déroule une fresque humaine où chaque pas vers le mont Yōtei semble résonner comme une méditation sur la douleur et la guérison.
Côté bande-son, Ghost of Yōtei frappe fort.
La durée de vie est généreuse, sans pour autant tomber dans l’excès. De notre côté, nous l’avons terminé dans les 40 heures car, oui, nous avons pris le temps de trainer des pieds, de contempler, de réaliser certaines missions annexes... Le titre peut se terminer plus vite, en se focalisant uniquement sur les cibles principales, mais ce serait passer à côté de tout ce qu’Ezo a à offrir que de s’en tenir à ce parcours rectiligne. Sanctuaires, bains onsen, bambous d’entraînement, rencontres aléatoires avec des voyageurs ou encore exploration de toundras et villages abandonnés... Les activités annexes prolongent l’expérience et renforcent l’immersion. Nous pouvons nous reposer au camp, cuisiner avec des alliés, apprendre de nouvelles chansons au détour d’une rencontre ou perfectionner ses techniques auprès de maîtres. L’univers a été pensé pour pousser à la curiosité, et même si certaines tâches rappellent le déjà-vu de Tsushima, la variété des armes et des quêtes secondaires apporte une fraîcheur bienvenue.
Côté bande-son, Ghost of Yōtei frappe fort. L’orchestre traditionnel japonais se mêle à des sonorités plus contemporaines, donnant une identité unique à l’aventure. Les percussions puissantes rythment les combats, les flûtes et shamisen soulignent les moments contemplatifs, et les chœurs viennent sublimer les instants les plus dramatiques. Plusieurs doublages sont disponibles et, oui, la langue de Molière est de très bonne qualité et permet de rester focaliser sur l’image afin de nous immerger comme il se doit. Le japonais est aussi présent et permet de vitre l’expérience d’une autre manière, plus absorbant. Un soin particulier a été accordé aux intonations et au rythme des dialogues. Résultat ? Que nous galopions à travers un champ doré ou que nous affrontions un Oni masqué dans un duel nocturne, les mélopées réussissent à envelopper chaque instant d’une aura mémorable.
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