PlayStation se lance dans la course des accessoires pour le gaming de haut niveau avec la manette DualSense Edge et elle a de quoi inquiéter les constructeurs tiers comme Scuf, Razer ou encore Nacon, historiquement maîtres de ce marché. Mieux ou pas, voici notre verdict.
La manette PS5 ultime ?
La manette est, sans nul doute, l'accessoire le plus en contact avec le joueur, et si les modèles standards sont largement suffisants pour la majorité d'entre nous, les déclinaisons plus évoluées trouvent preneurs chez les joueurs professionnels ou simplement exigeants. PlayStation n'avait pas encore abordé ce marché et laissait, jusqu'à ce jour, des constructeurs tiers proposer des alternatives comme la SCUF Reflex Pro PS5. Ce jour est révolu et la DualSense Edge arrive avec des qualités indéniables, en plus de celles d'origine, qui ont su nous séduire comme nous allons vous l'expliquer dans les lignes qui suivent.
Contenu de la boîte :
- La manette DualSense Edge ;
- Une boîte de transport coquée (avec ouverture pour chargement) ;
- Une rallonge USB tressée de 2,50 m ;
- Quatre palettes (deux très courtes, deux longues) ;
- Quatre joysticks bombés (deux courts, deux longs) ;
- Un accessoire pour bloquer le câble USB lorsqu'il est connecté à la manette.
La DualSense Edge, que vous pouvez voir sous tous les angles dans notre unboxing maison, est livrée dans une superbe housse de transport coquée blanche ornée d'un logo PlayStation en relief et rempli de vernis sélectif brillant. Les deux tirettes de la fermeture éclair sont en plastique noir et logotées. Un petit crochet est disponible, soit pour y accrocher une dragonne (non fournie) ou bien l'attacher à un sac à dos ou à sa ceinture. En plus d'être esthétiquement réussie, cette housse propose un petit bonus fort utile via sa trappe amovible à l'arrière qui laisse passer le câble USB : charger la manette alors qu'elle se trouve dans la housse. Si cela paraît anecdotique, au quotidien c'est vraiment très pratique.
Tout en restant de forme identique à sa grande sœur, la DualSense Edge a bénéficié de quelques petits arrangements : les boutons et le trackpad sont noirs ainsi que le tour du port USB qui, en prime, a maintenant deux encoches pour venir y accrocher le bloque-câble fourni. Deux boutons de fonction sont venus se greffer devant les joysticks, autour de la prise casque, deux interrupteurs près des gâchettes sont apparus ainsi que deux encoches accueillant les fameuses palettes. Pour terminer le tour express de la bête, il faut ajouter qu'il y a maintenant, dessous, un bouton permettant de libérer la coque de devant afin de facilement changer les blocs des joysticks en cas de panne.
Les palettes sont très réactives avec un clic bien marqué et même en les spammant, elles ne nous ont jamais fait défaut.
Une fois la manette en main, les habitués sentiront un léger surpoids (334 g contre 271 g sur notre balance) par rapport au modèle standard, mais apprécieront la prise en main plus agréable et ferme grâce au grip légèrement caoutchouteux qui remplace la texture initiale du plastique de la coque à l'endroit où se posent les trois doigts (majeur, annulaire et auriculaire) pour tenir la manette. Autre petit changement agréable, les gâchettes (R2 et L2) ne sont plus lisses, mais texturées, ce qui « colle » mieux les gâchettes aux index, surtout dans des jeux comme Gran Turismo 7 où il faut jouer de l'accélérateur de façon précise. Un bon point pour ce détail. Autre petit ajout fort utile, toujours pour ces dernières, sur le dessous de la manette, il y a deux curseurs permettant d'ajuster physiquement leur course afin de pouvoir l'adapter à sa façon de jouer : longue (standard), moyenne ou très courte (FPS). Pouvoir ajuster cela à ses envies sans avoir autre chose à faire que glisser l'interrupteur sur l'une des trois positions est vraiment une belle innovation. Enfin, via le menu des paramètres, il est possible d'affecter une zone inerte aux gâchettes (un endroit où la bouger ne fait rien) et de régler l'intensité du retour haptique (désactivée, faible, moyenne ou élevée). À noter, en cas d'utilisation du microphone, le niveau de vibration est calé sur « faible » et si les curseurs sont utilisés pour limiter la course des gâchettes, il sera calé sur « désactivé ». En utilisant un micro-casque, votre choix sera alors respecté.
Avec la DualSense Edge, il y a deux jeux de palettes inclus, soit une paire classique et une autre bien plus petite, d'ailleurs plus proche d'un bouton que d'une palette. Dans les deux cas, l'installation est très simple. Il suffit de les glisser dans les encoches et de lâcher, l'aimantation faisant le reste. Bien placées, elles tombent parfaitement sous les doigts et après plusieurs heures de test, nous les avons trouvé très réactives avec un clic bien marqué et même en les spammant, elles ne nous ont jamais fait défaut. De plus, leur paramétrage est enfantin, mais nous verrons cela dans le paragraphe dédié plus bas.
La force de cette manette, en plus de ses belles spécificités techniques, c'est qu'elle est produite par PlayStation et que ses particularités sont directement gérables depuis les paramètres dans le menu de la console.
Du côté des joysticks, le « toucher de base » est conforme à celui offert avec la DualSense originale. Par contre, le truc qui change tout, c'est qu'un paramétrage fin peut être appliqué via les paramètres dans le système. Il est donc possible de régler très finement le comportement du joystick. Cela peut être fait manuellement via l'ajustement de la courbe de déplacement et de la zone inerte ou, plus simplement, via la sélection de l'un des six profils préprogrammés (Par défaut, Rapide, Précis, Régulier, Numérique et Dynamique). La différente est flagrante et cela vaut vraiment le coup de passer un peu de temps à peaufiner ces réglages afin d'optimiser ses déplacements en jeu.
Mais ce n'est pas tout. Comme dit plus haut, il y a un bouton qui permet de retirer la partie de la coque avant qui recouvre les joysticks. En faisant cela, les deux blocs des joysticks sont accessibles et peuvent être retirés en soulevant simplement un levier pour les débloquer puis en les glissant vers nous. Pour les remettre, il suffit de faire l'inverse. Plus simple, tu meurs. Au passage, pour changer un capuchon de joystick (il y en a deux paires bombées incluses, une avec un axe court, l'autre avec un plus long), il suffit de tirer doucement pour qu'il s'enlève. Pour en remettre un, il suffit de le poser sur l'axe puis de pousser jusqu'à entendre un clic. Là aussi, plus simple, tu meurs. Sachez qu'en cas de souci avec un joystick, il ne faudra que quelques secondes - sans aucun outil - pour le changer, c'est fort reposant. À noter, ils sont en vente sur le site PlayStation.
Lire aussi : TEST de la DualSense : la manette de la PS5 est... incroyable
La force de cette manette, en plus de ses belles spécificités techniques, c'est qu'elle est produite par PlayStation et que ses particularités sont directement gérables depuis les paramètres dans le menu de la console. Un petit tour du côté de Paramètres > Accessoires > DualSense Edge et vous avez les clés pour personnaliser votre manette. La plus intéressante des fonctionnalités est, sans nul doute, la création de profils. Dans chacun, vous pouvez redéfinir l'affectation des touches, la sensibilité et la zone inerte des joysticks, l'intensité des vibrations et de l'effet gâchette. Vous pouvez avoir jusqu'à quatre profils accessibles à la volée, même en plein jeu, via les touches de fonction gauche ou droite (FN + Croix, Rond, Carré ou Triangle) et bien d'autres stockés en attendant d'être affecté à une combinaison de touches. De plus, cerise sur le gâteau, c'est que tout ceci est d'une simplicité absolue à mettre en place. Tout est clair, tout est intuitif, PlayStation a vraiment bien bossé son interface. Notre seul regret, c'est qu'il ne soit pas possible d'affecter des combinaisons de touches à une seule touche. Si c'est pratique pour les maladroits des doigts, cette possibilité empêcherait cette manette d'être employée dans les concours, ce qui serait fort dommage, vous en conviendrez.
La DualSense Pro a su nous séduire !
Au final, la DualSense Edge a réussi à nous faire ranger notre DualSense standard dans un tiroir tant elle nous a séduit grâce à sa prise en main améliorée via un grip plus agréable, efficace et surtout ses fonctionnalités bien pensées à tous les niveaux. Cela démarre de la superbe housse de transport permettant la charge en étant fermée, en passant par les boutons de fonction permettant de zapper entre plusieurs profils à la volée même en plein jeu, ou encore par les curseurs permettant de régler la course des gâchettes, sans oublier les palettes qui sont bien placées, fort réactives et faciles à mettre et à enlever. Enfin, pouvoir changer soi-même, sans aucun outil, ses joysticks en cas de panne est un plus très appréciable, même si l'espoir de ne jamais avoir à s'en servir fait partie de nos attentes. Certes, une meilleure autonomie aurait été appréciée mais le câble de 2.50M livré avec compense pour ceux qui jouent vraiment très longtemps. Alors oui, la DualSense Edge n'est pas donnée, mais elle peut offrir un confort de jeu vraiment excellent tant il peut être finement réglé à sa main via une interface simple et compréhensible par tous.
- Housse de transport coquée permettant la charge
- Prise en main améliorée (grip)
- Bouton de fonction
- Palettes réactives et bien placées
- Profils changeables à la volée via une combinbaison de deux touches
- Paramétrage hyper simple
- Bloc joystick pouvant être changé sans outis
- Clip pour "attacher" le câble USB à la manette
- Le prix peut déranger
- Pas de combo affectables à une seule touche (dommage, même si c'est normal)
- Une autonomie plus grande aurait été appréciée (même si le câble de 2.50 m aide)