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Borderlands 3 test vignette 10 10 2019

TEST de Borderlands 3 : le chaos n'a jamais été aussi ardent

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Borderlands 3 : Nous avons achevé notre tour de la galaxie à bord du Sanctuary III et buté des milliers de formes de vie, posons donc les armes un moment pour en parler.

COVfefe en direct de Pandore

Cinq ans, c'est en gros la période qui sépare la sortie de The Pre-Sequel! de celle de Borderlands 3, mais c'est aussi la durée de l'ellipse temporelle ayant servi à redistribuer les cartes suite à la défaite du Beau Jack et la destruction de Sanctuary par l'action du vil Hector dans le récent DLC de Borderlands 2. Tout beau, tout neuf, ce nouvel épisode de la licence de looter shooter signée Gearbox Software était des plus attendus par toute une génération de joueurs aussi avides de chaos que les bandits sous les ordres des Jumeaux Calypso. Nous avons donc pris le bus de Marcus comme à la bonne époque pour commencer notre aventure cosmique à bien des égards.

Un scénario classique qui ne manque pas de surprises.

Borderlands 3

47 € sur Amazon* * Prix initial de vente : 47€.

Cet épisode frappé d'un 3 s'inscrit dans la droite lignée de ses prédécesseurs, et ce dès le lancement d'une nouvelle partie, entre la présentation du contexte par Marcus, une cinématique introduisant de manière plutôt classe les quatre nouveaux Chasseurs de l'Arche et la traditionnelle phase de tutoriel avec le délirant Claptrap. Alors que Jack voulait pacifier Pandore à sa manière, les deux nouveaux antagonistes Troy et Tyreen ont eux fondé une secte, les Descendants de l'Arche (Children of the Vault) pour y réunir l'ensemble des malfrats et dégénérés de la planète sous une même bannière. Contrairement à l'emblématique dirigeant d'Hyperion pour lequel nous avions un minimum de sympathie, les jumeaux sont de véritables têtes à claques, foncièrement mauvais, mais surtout représentatifs de certaines dérives touchant notre société actuelle. 

Notamment à travers ces influenceurs et streameurs de l'ECHOnet - « partagez, likez et obéissez » -, Borderlands 3 ne manque pas une occasion de critiquer à sa manière la culture du buzz, le culte de la personnalité sur la Toile où tout est bon pour augmenter le nombre de vues, et tant d'autres éléments comme les memes, mais toujours par le prisme de l'humour et de l'autodérision. Quant à savoir s'il s'agit d'une véritable dénonciation ou d'un simple outil narratif surfant sur une thématique en vogue, le joueur est laissé juge. Alors, oui, les Calypso sont effectivement moins charismatiques que Jack, mais forment un duo de Sirènes que nous avons aimé détester et qui se révèle redoutable pour parvenir à ses fins. Gearbox n'hésite pas non plus à se moquer de l'industrie vidéoludique et défoncer au fusil à pompe des portes ouvertes, comme au sujet des microtransactions, à s'autoréférencer au détour d'une phrase, voire même à faire allusion à la concurrence comme dans le cas du lootogram à faire décrypter, ou à troller les joueurs.

Borderlands 3 test 01 10 10 2019Autant le dire de suite, les réfractaires à l'humour graveleux, lourdingue et même scatologique ont de quoi se facepalm, car les multiples références au cul et au caca sont nombreuses... Cela n'empêche pas le jeu de proposer des dialogues un peu plus qualitatifs, sans être transcendants, ni d'apprécier son scénario, certes assez classique au final, mais qui ne manque pas de surprises, aussi amères puissent-elles être. L'intrigue tourne évidemment autour des Arches et peut réellement être vue comme une véritable conclusion à une bonne partie des éléments mis en place jusqu'à présent, tout en enrichissant le background de la saga de façon cohérente. Plusieurs arcs narratifs distincts se suivent durant ce périple, qui ne se cantonne plus à Pandore, mais nous fait désormais voyager à travers la galaxie, renforçant la dimension de space western. Si le rythme est bon dans l'ensemble, nous avons tout de même trouvé que la partie sur Eden-6 souffrait de quelques longueurs.

La galaxie comme nouvel Eden


Parlons-en justement de ces nouvelles destinations exotiques. Bien que Pandore ait pu par le passé proposer différents types d'environnements pour nous changer de ses terres arides, notamment avec des contrées glacées dans le 2, c'est avec un plaisir certain que nous avons accueilli ces décors inédits, dépassant par moment nos attentes, même si leur nombre est assez limité au final. Des zones urbaines en proie à la guerre de Prométhée aux marécages offrant une végétation luxuriante sur Eden-6, en passant par l'esthétique orientale d'Athénas et plus encore, c'est une véritable sensation de découverte qui s'empare de nous et pousse à l'exploration au fil de cette odyssée intergalactique, qui ne renie pas ses origines pour autant.

Une véritable sensation de découverte au fil de cette odyssée intergalactique.

Borderlands 3 test 03 10 10 2019Si ces nouveaux horizons ne changent pas fondamentalement la manière de progresser à travers différentes cartes, articulées autour d'une zone plus centrale sur chaque planète, c'est du côté de l'échelle que tout se joue. Les maps sont pour certaines bien plus vastes et, surtout, plus verticales qu'auparavant. La raison en est simple, notre personnage peut désormais s'agripper à un rebord pour grimper. Gearbox s'est au passage essayé à quelques puzzles de saut pour la récupération de collectibles, encore assez maladroits. En cause, une certaine rigidité de la mécanique demandant de se situer bien en face de la structure à escalader. 

Chaque monde est aussi une occasion supplémentaire pour se défouler sur un écosystème varié de créatures. Outre les incontournables Skags, Rakks et autres Hyménoptères, la faune sauvage accueille notamment les Ratchs, Jacassos et Sauriens. Croyez-en notre expérience, affronter un immense dinosaure cracheur de flammes est tout aussi jouissif que potentiellement cauchemardesque selon la situation. Les forces de Maliwan vont elles devenir vos meilleurs nouveaux ennemis, prenant le relai des omniprésents robots d'Hyperion avec des soldats, NOG et quelques mechas au design stylé, sans compter les membres des DDA qui accueillent les Fanatiques en plus des Sadiques et Nabots - pardon, les Tinks, fragilité 2019 oblige -, pour toujours plus de chaos.

Borderlands 3 test 02 10 10 2019Le casting de PNJ est lui aussi renouvelé avec quelques nouvelles têtes introduites habilement par l'intermédiaire de visages familiers. L'accro au café Lorelei dans les rangs d'Atlas, le dandy Wainwright Jakobs et son subordonné Clay nous ont ainsi fait forte impression, ce qui est un peu moins le cas d'Ava, la protégée de Maya au tempérament quelque peu agaçant, l'adolescence diront certains. S'il est bon de revoir un personnage comme Rhys - sans moustache, merci -, la faible présence en pleine crise de la B Team composée de Brick, Mordecai et Tina laisse quelque peu à désirer, même s'il faut bien mettre notre Chasseur de l'Arche en avant. D'ailleurs, tous les anciens protagonistes encore en vie n'apparaissent pas, espérons que Gearbox les ait gardés sous le coude pour les DLC. Ce large casting n'a d'ailleurs pas énormément d'occasions de briller en dehors du scénario principal, les missions secondaires ne s'articulant pas forcément autour d'eux comme par le passé.

Une (D)DA cosmique

Dans tous les cas, le doublage est irréprochable, avec une VF dans la continuité des précédents épisodes où nous ressentons l'implication des comédiens. Il est en revanche dommage de ne pas avoir le choix de basculer vers la piste sonore anglaise, surtout que certains éléments audios - des messages de propagande des Calypso - n'ont justement pas été traduits.

Des thèmes marquants pour chaque boss à grand renfort d'electro.

Borderlands 3 test 04 10 10 2019Le passage à l'Unreal Engine 4 ne marque lui pas un changement fondamental en termes de graphismes, mais les personnages et les décors sont sublimés par la pâte artistique iconique de la licence avec ces ombrages marqués à la manière de certains comics. Tout est ici plus fin, avec des modélisations et textures de bien meilleure qualité offrant un habillage visuel flattant la rétine. Il en va de même avec les jeux de lumière et divers effets visuels. Ainsi, contempler Elpis au coucher du soleil n'a jamais été aussi magique, alors levez les yeux au ciel ! En plein affrontement, les explosions et particules à foison peuvent en revanche obstruer la vue, ce qui ne dérangera pas trop les vraies brutasses défouraillant à tout va.

Les cinématiques, plus nombreuses que par le passé, ont subi un soin particulier pour dépeindre les moments clés de l'aventure, mais révèlent aussi une lacune de narration de par l'absence systématique des nouveaux Chasseurs de l'Arche au profit de Lilith et des membres importants des Pillards écarlates. Si une explication logique nous est donnée ou peut aisément se deviner les premières fois, ce n'est plus le cas par la suite, brisant la cohérence du récit. Évidemment, pour un jeu où il est possible de jouer en coopération jusqu'à quatre joueurs et où un certain degré de personnalisation est présent, pas facile d'intégrer toutes les variantes de façon cohérente, mais tout de même.

Borderlands 3 test 05 10 10 2019Le travail effectué sur la bande-son est réellement à saluer, avec différents compositeurs ayant réussi à donner à chaque planète sa propre personnalité sonore. Michael McCann a ainsi apporté ses sonorités électroniques, comme de la synthwave et du breakbeat, pour Prométhée. Les pistes de la carte Skywell-27 nous ont vraiment régalés pour le coup, nous rappelant quelque peu l'OST de Velocity 2X. Nous devons la musique de Pandore à Finishing Move Inc., avec de lourdes percussions, et Jesper Kyd a fait son retour sur la licence en se chargeant d'Eden-6, réussissant à capter l'aspect mystérieux de ses marais. Les équipes de Gearbox chapeautées par Raison Varner nous offrent également des thèmes marquants pour chaque boss à grand renfort d'electro, voire même du saxophone (joué par Brick ?), pour une ambiance de rave party donnant envie de les déboîter avec style. Athénas et les lieux liés aux Éridiens profitent quant à eux d'une touche de mysticisme bienvenue.

Déchaînez le feu de Prométhée

Pour permettre à Borderlands 3 de s'envoler vers d'autres cieux, Gearbox a opté pour un hub prenant la forme d'un vaisseau spatial, le Sanctuary III, dont le chiffre n'est mentionné qu'à de rares reprises. En plus de servir habilement le scénario, c'est dans ce lieu que chaque accès à une destination stellaire inédite se fait pour la première fois, avec une vue en orbite plutôt saisissante. À son bord, nous retrouvons tout le nécessaire à notre aventure, de la station Modif-Éclair au fameux coffre doré et aux machines à sous de Moxxi, en passant par nos quartiers. Oui, notre Chasseur de l'Arche dispose d'un espace personnalisable à l'aide de quelques accessoires et dans lequel nous retrouvons un coffre-fort commun à tous nos personnages pour y stocker notre précieux loot.

Les gunfights n'ont jamais été aussi jouissifs et dynamiques.

Borderlands 3 test 06 10 10 2019Au rang des nouveautés liées à l'économie, Marcus se charge désormais de vendre les kits d'optimisation de stockage, qui ne demandent plus d'éridium, mais des BECHO-Gaufrettes dollars, redonnant un intérêt à cette monnaie le temps de tous les acquérir. Il faut donc éviter de mourir trop bêtement, chaque décès entraînant la perte d'un pourcentage fixe d'argent comme par le passé. C'est Earl le Dingue qui est dorénavant friand du matériau rose et l'échange contre des skins, emotes et autres pendentifs, en plus de proposer un distributeur d'armes spécial pour les « vétérans ».

Quelques ajouts que nous qualifierons de « qualité de vie » ont fait leur apparition, à commencer par une interface un poil réarrangée où il est possible de changer de mission via les flèches directionnelles sans passer par le menu. Le système de déplacement rapide a lui été revu, permettant de se téléporter depuis la carte vers n'importe quelle Station Voyage-Éclair débloquée, un sacré confort, bien qu'il aurait été bon d'ajouter plus de points d'accès sur certaines cartes bien vastes. Heureusement, nous pouvons toujours compter sur les véhicules, dont la nouvelle moto Cyclone rejoignant le Baroudeur et celui dit « bricolé », à la maniabilité bien meilleure qu'auparavant. Ils sont tous personnalisables avec des éléments à débloquer : châssis, armement, blindage, roues et mod lié au boost de vitesse, tout y passe.

Borderlands 3 test 08 10 10 2019Les gunfights n'ont eux jamais été aussi jouissifs et dynamiques, un vrai bonheur manette en mains, la glissade nouvellement introduite aidant d'ailleurs à se mouvoir plus aisément sur le champ de bataille et infligeant même des dégâts avec le bon équipement. Les sensations de tir sont excellentes et varient bien d'un manufacturier à l'autre, Atlas faisant d'ailleurs son retour et COV son arrivée, permettant à chaque joueur de profiter selon ses goûts. Le degré de violence visuel a lui bien augmenté, pour un plaisir sadique toujours plus intense. Les boss ayant reçu une attention toute particulière avec quelques mécaniques de gameplay bien trouvées, ces affrontements restent en mémoire et les refaire pour acquérir du butin spécifique se fait avec plaisir.

Et ça tombe bien, car la table du loot est immense, bien qu'il soit possible d'obtenir des armes identiques, avec des concepts totalement fous pour certaines armes qui se mettent à courir sur le terrain avec leurs petites pattes ou voler une fois le chargeur vide, puis attaquent les cibles alentour. À cela peuvent s'ajouter les effets des éléments : incendiaire, corrosif, électrique, glace et radiation, le petit nouveau qui remplace le slag pour notre plus grand plaisir. Et si ça ne suffit pas, un mode de tir alternatif est disponible pour certaines armes (automatique, semi-auto, rafale...) pouvant aussi faire varier l'élément. Des attributs uniques, voire ne se déclenchant qu'en fonction d'une compétence propre à un personnage, et tout un tas de statistiques viennent achever ce rapide tour des possibilités. Après tout, il faut bien ça pour venir à bout des ennemis et leur bouclier, certains disposant même d'une barre d'armure en plus.

Borderlands 3 test 07 10 10 2019Dans tous les cas, c'est une véritable pluie de butin que déverse Borderlands 3, les armes très rares (violet) et légendaires (orange) tombant souvent. Pour faire face à cette abondance de loot, un Collecteur de butin perdu se trouve à bord de Sanctuary, sauvant ce que nous n'avons pas ramassé à partir du rang rare (bleu). En revanche, ce n'est pas open bar, tout a une limite ! Et si jamais vous êtes aussi généreux que Marcus lors de la Saint-Mercenaire, l'onglet Social permet d'envoyer de l'équipement à un ami par courrier, ce que les manufacturiers font chaque fois que nous tuons 100 ennemis avec une de leur création. Il est également agréable de noter que le choix d'instancier le butin avec un équilibrage des niveaux nous est laissé en coopération, permettant de s'amuser avec n'importe qui. Les nostalgiques peuvent toujours jouer en Coopétition pour retrouver l'expérience habituelle, au moins, pas de jaloux.

Les 4 Chasseurs de l'Apocalypso

Là où Borderlands 3 frappe également fort, c'est du côté de la personnalisation de notre Chasseur de l'Arche, visuelle bien entendue, mais surtout en termes de build. Avant toute chose, il faut se montrer patient pour débloquer l'ensemble des différents emplacements de l'inventaire en fonction de l'avancée du scénario. En plus de pouvoir nous équiper de quatre armes, une grenade et un bouclier, les mods de classe font leur retour, ajoutant des points de compétences à nos capacités passives, divers effets voire même un attribut unique. À cela se greffe un Artefact octroyant une dose supplémentaire de bonus à nos statistiques.

De loin les meilleurs personnages jouables de la licence en termes de possibilités.

Borderlands 3 test 09 10 10 2019Les quatre protagonistes inédits ont subi un soin particulier par rapport à leurs prédécesseurs, avec des arbres de talents à la customisation permettant de créer de véritables machines de guerre. En plus de la classique distribution de points pour débloquer des atouts passifs, chacun dispose désormais de trois compétences d'action principales (hexagones) qui se déclinent par la suite en différentes versions pour varier les plaisirs et gérer différentes situations, avec même une amélioration (écusson) venant s'y greffer, ajoutant des effets. Notre dévolu pour boucler la quasi-intégralité du contenu proposé s'est porté sur Amara, la nympho des combats. Ses pouvoirs de Sirène lui permettent de faire surgir des poings naturellement électriques, mais dont l'élément peut être interverti (losange) pour provoquer des dégâts incendiaires ou corrosifs, qu'elle peut projeter ou manier de diverses manières. Avec une régénération de santé pouvant être couplée au fait de frapper un ennemi, tanker devient aisé, et son aptitude Ange gardien offre même un Second Souffle automatique des plus appréciables. Ses compétences d'action ont de plus un cooldown relativement court. Une option pour passer d'un élément à l'autre sans devoir ouvrir le menu aurait toutefois été bien pratique, mais nous chipotons.

FL4K, l'ami des bêtes, peut invoquer l'un de ses trois familiers (Sans couvée l'hyménoptère, M. Mâche le Skagg et Pique-et-Croque le Jacassos) - que nous pouvons caresser - indépendamment de sa compétence d'action. Se rendre invisible pour tirer des coups critiques, invoquer une faille faisant grandir son compagnon ou envoyer une volée de Rakks, il prend dignement la relève de Mordecai et Zer0, même s'il faut attendre d'avoir assez de points à distribuer pour l'apprécier. Les fans de mechas et de gros guns peuvent eux se tourner vers Moze, dont l'Ours de fer peut être équipé de deux compétences d'action parmi un railgun, un minigun et un lance-grenades avec diverses améliorations à débloquer. Pour faire de gros dégâts, vous savez qui choisir. Enfin, Zane peut sacrifier sa grenade en échange d'une deuxième compétence d'action parmi un Digiclone avec qui il peut échanger sa place, un drone SNTNL et une barrière. Avec ses gadgets, il se révèle assez polyvalent. Nous avons donc de loin les meilleurs personnages jouables de la licence en termes de possibilités, et qui disposent d'un fort capital sympathie du fait qu'ils ont chacun de nombreuses lignes de dialogue, répondant aux PNJ dont les scripts sont eux identiques.

Borderlands: Endgame

Pour venir à bout de la quête principale, comptez facilement plus d'une trentaine d'heures, selon votre rythme d'exploration. En achevant conjointement les missions secondaires, défis d'équipages (recherche des Claptrap décédés, vols de véhicules pour Ellie, chasses légendaires d'Hammerlock, Cibles à saisir de Zer0Radio Écarlate pour Moxxie et enregistrements de Typhon pour Tannis), déchiffrages des Écrits éridiens - le lore lié est très intéressant - et recherche des coffres rouges vous pouvez facilement doubler la mise. Et ça, c'est sans compter sur le contenu « end game » !

L'end game assez léger en termes d'activités, malgré la tonne de loot.

Borderlands 3 test 11 10 10 2019Une fois le scénario achevé, nous obtenons un item éridien permettant de débloquer le mode Chaos dans notre partie actuelle, comportant pas moins de trois niveaux distincts. Oui, il y a une explication narrative à cela, c'est appréciable. Chacun d'eux augmente la quantité d'XP, d'argent et d'éridum reçue, ainsi que la qualité du loot, avec en contrepartie des ennemis pouvant devenir de véritables sacs à PV. Divers modificateurs sont également activés aléatoirement dans chaque zone pour corser l'expérience de jeu. Si le challenge n'est pas encore assez ardu à votre goût, le mode Chasseur Ultime permet comme d'habitude de jouer en New Game+, mais sans aucun moyen de passer les cinématiques. En revanche, s'il est possible de cumuler directement Chaos et TVH sur PC, ce n'est pas le cas sur consoles, obligeant d'achever à nouveau l'intrigue. Des défis sont à nouveau présents, mais ne rapportent plus que de l'éridium, devenant assez inutiles.

De plus, le niveau 50, limite actuelle pouvant être atteinte, ne signifie pas la fin de notre soif d'XP. Dès l'aventure achevée une première fois, le dernier onglet du menu se débloque enfin, permettant d'accroître notre niveau de Gardien partagé entre tous nos personnages. Similaire au rang de Brutasse de Borderlands 2 et The Pre-Sequel! dans la répartition de statistiques bonus à l'aide de jetons (un par niveau), la nouveauté vient du fait que trois arbres de compétences supplémentaires viennent s'y greffer (Tueur à gages, Survivant et Chasseur), pour un total de 12 compétences passives additionnelles bien utiles et quelques skins pour nos armes et personnages.

Borderlands 3 test 12 10 10 2019Côté activités rejouables à l'infini, les boss Invincibles manquent pour le moment à l'appel. Les Cercles du Massacre font eux leur retour, au nombre de trois (bêtes sauvages, DDA et soldats de Maliwan) pour un défi assez corsé en solo. Ces palpitants affrontements en arènes proposent cinq rounds comportant chacun de trois à cinq vagues d'ennemis, avec même des boss uniques à la fin. Changement appréciable, nous recommençons au début du round le plus élevé à l'issue d'une mort, avec la possibilité d'aller faire un tour aux distributeurs du coin entre chaque. Nous avons adoré en baver pour en venir à bout, ce qui n'est pas spécialement le cas des Terrains d'entraînement, nouveauté de ce Borderlands 3. En temps limité, nous devons nettoyer une succession de zones jusqu'à la salle du boss avec un coffre rempli de loot à la clé. Alors, certes, l'activité permet de plus courtes sessions que les Cercles, mais n'a rien de vraiment original. Au final, l'end game est assez léger en termes d'activités, malgré la tonne de loot.

L'ultime Chasse aux Arches ?


Terminons sur une touche négative en parlant de l'aspect technique, qui s'il est loin d'être une catastrophe, aurait sans doute bénéficié de quelques mois d'optimisation supplémentaires. Ayant joué en mode Performance sur PS4 Pro, nous avons eu droit à des chutes de framerate, des temps de chargement longuets dans l'inventaire et les menus et quelques bugs désagréables. Entre un hors map avec notre Chasseur traversant le sol et mourant, les objectifs de missions secondaires buggués nous obligeant à quitter la zone, le personnage totalement bloqué et sans pouvoir ouvrir la carte après une cinématique, ou les ennemis n'apparaissant pas durant un Cercle du Massacre, notre expérience aurait pu mieux s'en porter. Cela ne nous a pas empêchés de profiter à fond, mais il est normal de le signaler.

Borderlands 3 test bannière 11 10 2019

Nous avons ainsi passé plus de 85h de jeu rien qu'avec Amara, et l'envie de retourner dans cette galaxie lointaine à ses commandes ou celles de ses petits camarades est toujours présente. Pour résumer Borderlands 3, nous avons là un épisode plus riche en tous points bien que ne révolutionnant pas une formule fonctionnant déjà à merveille. Est-ce un mal ? Clairement pas selon nous. Son scénario, certes manichéen, propose des antagonistes sortant difficilement de l'ombre de Jack et un humour au ras des pâquerettes, mais offre à côté de ça une véritable odyssée intergalactique maîtrisée, que ce soit par la richesse de ses environnements ou de sa bande-son.

Son gameplay finement ficelé délivre des gunfights explosifs et des boss mémorables, et la personnalisation poussée de nos compétences ouvre de multiples perspectives pour varier les plaisirs. Avec son orientation légère vers le jeu service, il occupera tous les amateurs de looter shooter pendant bien des heures, Gearbox s'étant laissé un immense champ libre pour rajouter du contenu.


redacteur vignetteOmega Law Alexandre Samson (Omega Law)
Responsable Correcteur - Rédacteur - Testeur
Fan d'Assassin's Creed, amateur de RPG et passionné d'expériences vidéoludiques en général. Lecteur de comics (DC) et de divers mangas (One Piece !). Chimiste et Whovian dans l'âme.
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Les plus
  • Un scénario plaisant à suivre...
  • Un contenu annexe conséquent...
  • Une VF irréprochable
  • Une direction artistique sans fausse note
  • Une bande-son remarquable en toute situation
  • Les gunfights intenses offrant de bonnes sensations
  • Le loot délirant et en quantité monstre
  • La coopération locale et en ligne
  • Quatre nouveaux Chasseurs de l'Arche convaincants
Les moins
  • ... mais dont l'écriture et les antagonistes peinent un peu à convaincre
  • ... mais un end game léger côté activités
  • Pas mal de soucis techniques (framerate, temps de chargement, bugs) au lancement
  • Pas de grosse prise de risque au final
Notation
Graphisme
17
20
Bande son
18
20
Jouabilité
17
20
Durée de vie
18
20
Scénario
16
20
Verdict
17
20

Commenter 3 commentaires

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crazymehdi
Niveau Antagoniste et humour c est quand meme une sacré dégringolade comparé au 2 ,l humour a toujours ete forcé mais d'une facon maitrisé , dans le 3 le forcing est quintuplé ,c'est juste random comme si mon grand pere de 95 ans champion de pong invétéré avait étudié twitter et youtube pendant 1 mois pour faire l écriture de borderland 3 ,que ce soit en VO ou en VF c'est 80 % de cringe dans la gorge :lol:
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DplanetHD
Merci pour ce bon test de cet excellent jeu !

Fini la campagne (pc) avec FL4k en solo, passé en Chasseur Ultime (niveau 44), mais je trouve le niveau un peu trop corsé en Chasseur Ultime pour mes capacités de joueur… :o
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snics
Je suis a fond dedans, j'ai fini la campagne en normal et en chasseur ultime avec Fl4k je suis level 50 avec une cinquentaine de points de gardien. la je me mets aux quetes secondaires en chasseur ultime.
J'attends avec impatience les DLC et en esperant qu'ils rajoutent des niveaux avec les DLC comme sur le 2.
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