PREVIEW - God of War : nos premières impressions manette en mains après 3h de jeu

God of War est la prochaine bombe vidéoludique de Sony Interactive Entertainment à paraître en exclusivité sur PlayStation 4. Annoncé avec la manière lors de l'E3 2016 en ouverture de la conférence de l'éditeur, cette nouvelle aventure nous fera à nouveau incarner Kratos, délaissant la Grèce après sept épisodes pour nous plonger dans le froid des contrées nordiques, avec tout ce que cela entraîne côté mythologie. 

Nous avons ici droit à l'un des plus beaux jeux de la PS4, une claque monumentale.

God of War

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Nous avons eu la chance d'enfin prendre en main cette production, les rédactions françaises et quelques influenceurs étant conviés pour tester une démo du jeu en présence de son directeur, Cory Barlog. Nous avons ainsi pu découvrir le début de l'aventure durant environ 3 heures, durée comprenant l'avancement jusqu'à un point précis du scénario, mais aussi quelques phases d'exploration et un peu de Die & Retry, vous comprendrez pourquoi par la suite.

Bien, débutons par le scénario. Rassurez-vous, nous en dirons le moins possible pour ne pas vous gâcher la découverte, qui est d'ailleurs la raison principale pour laquelle le jeu s'est fait assez discret depuis son annonce. Tout commence avec Kratos, bien plus musclé qu'à l'époque où nous l'avions laissé pour mort après sa « chute » du sommet de l'Olympe, se servant de sa hache Léviathan, la remplaçante des Lames d'Athéna, pour couper un arbre. Oui, il ne lui manque plus qu'une chemise à carreaux pour avoir le look d'un vrai bucheron ! Si vous pensiez que les QTE (Quick Time Event) avaient disparu, détrompez-vous, il nous a fallu appuyer sur une touche pour que notre héros fende le tronc, et plus nous restions appuyés dessus, plus le coup porté était puissant. Une fois sa colère passée sur le malheureux morceau de bois, son statut divin nous a de suite été rappelé, alors qu'il le portait à bout de bras pour l'attacher à son embarcation. Nous avons ensuite été introduits à Atreus, le fils que Kratos a eu avec une femme locale, et s'en est suivi un court passage où nous avons dû ramer pour retourner à notre foyer. Ce type de séquence sera l'occasion de calmer l'action et d'offrir quelques dialogues entre les deux personnages. 

Une fois revenus chez eux, nous avons enfin compris quel sera l'un des éléments clés du scénario : la femme de Kratos est décédée et son souhait était que ses cendres soient dispersées du plus haut des sommets (d'où la coupe de bois pour le bûcher). Nous avons ensuite été embarqués dans la séquence de chasse montrée lors de l'annonce du jeu en 2016, remaniée à bien des égards dans l'enchaînement des ennemis et des lieux visités. Bref, de ce côté-là, la sensation de nouveauté était bien présente. Ce passage sert grosso modo de tutoriel afin de bien comprendre les possibilités inédites offertes par le jeu, qui bouleverse tous les codes précédemment établis dans la saga, nous y reviendrons. Avant de partir à l'aventure, un obstacle inattendu s'est mis sur notre route, nous rappelant pourquoi il s'agissait toujours d'un God of War et démontrant que même s'il a bien vieilli, il ne faut vraiment pas énerver Kratos !

Concernant les environnements traversés durant notre périple, une seule chose à dire, ils sont de toute beauté. De la forêt boueuse du début, à un temple partiellement enneigé, en passant par des zones rocailleuses et une sublime forêt aux tons flamboyants, il y avait de quoi en prendre plein les yeux. Les ombres, les divers effets de particules et le sang (oui, ça reste du God of War) n'étaient d'ailleurs pas en reste. En effet, nous avons eu la chance de jouer sur PS4 Pro avec un grand écran devant lequel nous étions à moins d'un mètre, et autant dire que les détails étaient dingues. Ne pesons pas nos mots, nous avons droit ici à l'un des plus beaux jeux de la PS4, une claque monumentale.  Kratos est plus vivant que jamais, ses muscles saillants, les poils de sa barbe réalistes au possible et ses expressions faciales lui donnant une dimension particulière dont il ne disposait pas jusqu'à présent. Terminé le Spartiate haineux qui ne pense qu'à se venger, place à un personnage complexe qui nous donne à voir différentes émotions sur son visage. Atreus suit le même traitement, et apporte par moment une petite touche d'humour et d'innocence plus que bienvenue.

Du côté des bruitages, c'est également un sans-faute. Les bruits de nos pas dans la neige, l'eau tombant d'une cascade, les différents éléments du décor réduits en morceaux par nos soins ou les coups portés aux ennemis, tout est là pour rendre l'immersion la plus totale qui soit. Quant aux musiques, elles ne sont jouées que durant les affrontements, conférant à nos actions un côté d'autant plus épique, mais restant suffisamment en retrait pour ne pas nous gêner. Enfin, la caméra est désormais au niveau de l'épaule, un poil déroutant au début, et le jeu est réalisé en un unique plan-séquence, c'est-à-dire qu'il n'y a aucune coupure entre les cinématiques et les phases de gameplay, pour une immersion d'autant plus grande. Un point à souligner qui donne un aspect cinématographique au jeu.