
Entre vieille licence et nouvelles idées, Endless Legend 2 parvient-il à faire du neuf avec du vieux ?
Amplitude se marre bien
Au final ce qui a changé après tout ce temps ce n’est pas tellement le gameplay, malgré les nouveaux éléments qu’apporte Endless Legend 2, mais le rythme qu’Amplitude souhaite imposer au genre. La planète Saiadha sur laquelle se déroule le jeu a en effet un problème de mers instables. Mécaniquement cela rend l’exploitation de l’eau impossible et c’est bien dommage, mais cela va de pair avec des Jusants (c’est leur nom officiel in-game) qui offrent une véritable identité à cette suite. L’idée est que les océans de la planète se retirent progressivement pour laisser leur place à de nouvelles terres. Ses événements sont pensés pour être récurrents de sorte que les premiers bouts de terrains qui apparaissent deviennent ensuite de grandes provinces reliant la plupart des îles du jeu, tout en abritant au passage des ressources hautement convoitées.
Amplitude est revenu aux fondamentaux.
A la manière d’un Nouveau Monde à découvrir, Endless Legend 2 redistribue astucieusement les cartes entre les protagonistes et crée des enjeux là où il n’y a initialement que du mystère. Et si la conquête de nouveaux territoires est une source de motivation pour tous, elle s’accompagne aussi d’autres éléments plus dangereux à l’image de forteresses bien gardées et de créatures pouvant déstabiliser un empire. L’imprévisibilité des marées rend le pari de la colonisation déjà assez risqué et ces problèmes ne font que pimenter une recette déjà bien relevée. Le tour de force d’Amplitude est toutefois d’avoir bien dosé le potentiel de cette mécanique. En faisant intervenir des Jusants dès les premiers tours de la partie et quasiment jusqu’à la fin, le studio nous garantit des parties où l’early, le mid et le late-game renouvellent constamment leur intérêt.
A côté de ce twist majeur, Endless Legend 2 assume des designs plus anciens avec lesquels le studio est plus à l’aise. Nous pensons notamment aux combats ou à la diplomatie qui ne bénéficient que de retouches minimes par rapport au jeu de 2014. Une fois encore Amplitude reste fidèle à sa philosophie mais il montre également des signes d’améliorations dans certains domaines qu’il maitrise. Ainsi son ambition de créer des factions asymétriques est intacte mais les qualités de ces dernières sont indiscutables. Nous avons pu essayer deux d’entre elles sur les quatre que comptera l’early access (pour un total de six lors du lancement en version 1.0). Les Kin of Sheredyn s’avère être la civilisation la plus simple avec laquelle commencer. Défensif dans l’âme, cet empire fortifie ses territoires et gagnent des pouvoirs en fonction de la puissance de ses remparts. C’est également le cas pour ses unités au combat. Les Aspects sont autrement plus inventifs. Cette faction prend l’avantage en répandant du corail à travers toute la carte. Elle fait également preuve de diplomatie vis-à-vis de ceux étant affecté par ce corail. Les Aspects sont en outre l’un des rares peuples à avoir une affinité particulière avec la mer puisque les coraux leur permettent de franchir les terres immergées. Nous ne connaissons pour l’instant que l’identité de la prochaine race à venir, les Necrophages, mais il y a fort à parier que cette civilisation agressive sera tout aussi bien pensée que les deux déjà présentes.
Nos premières impressions : Bon.
Endless Legend 2 n’a pas l’intention de révolutionner le 4X, ni même d’imposer de nouveaux codes comme semblait le faire Humankind en son temps. De ce que nous avons pu voir jusqu’à présent, cette suite est avant un dépoussiérage réussi d’un gameplay trop longtemps laissé de côté. Certes, Amplitude est revenu aux fondamentaux, mais c’est pour mieux peaufiner son gameplay et le mettre en valeur grâce à un concept rafraichissant.
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