TEST - Call of Duty: Advanced Warfare - Avec Kevin Spacey, la fête est plus folle

Si l'exosquelette est au cœur de la campagne principale, il l'est aussi dans le multijoueur de Call of Duty: Advanced Warfare. Concrètement, il révolutionne réellement l'approche des sessions à plusieurs, en rendant les affrontements plus frénétiques, plus nerveux et plus rapides. Cela change du tout au tout. Sans atteindre celle de Titanfall (pas de courses sur les murs, certains toits fermés), la verticalité apporte une dimension supplémentaire au gameplay, quitte à devoir (ré)apprendre des automatismes hérités des Unreal Tournament. À priori, le sniping et le camping ne sont pas partis pour être des options viables tant le rythme laisse peu de place au repos. Pour autant, Sledgehammer a quand même pensé à ceux qui aiment tuer à distance avec les fusils qui vont bien.

Sledgehammer a voulu poser sa patte sur le système d'évolution.

Dans les grandes lignes, le multijoueur reprend les ingrédients des succès passés. La personnalisation, poussée à l'extrême et régie par un système de points à attribuer dans plusieurs catégories (perks, compétences, armes scorestreak), n'est pas nouvelle. Les cartes, treize en tout, sont serrées et privilégient les combats rapprochés (pour le Levolution en revanche, nous repasserons). Les modes, quant à eux, sont au nombre de onze, dont deux inédits, pour varier les plaisirs. Lors des premiers pas, force est de reconnaître qu'il faut appréhender l'usage de l'exosquelette, le dodge en premier lieu à cause d'une configuration par défaut peu ergonomique (cliquer sur le stick en maintenant la direction souhaitée). La suite, c'est un festival de fun, qu'il soit récréatif ou compétitif. D'ailleurs, le studio a pensé à un programme pour attirer les nouveaux venus, avec des sessions sans prise de tête, où seuls les kills sont comptabilisés. Une sorte de tutoriel en somme.

L'originalité, donc, est à chercher du côté d'Uplink et Momentum, les deux nouveaux modes. Le premier s'apparente à un Speedball bordélique où il s'agit d'aller marquer des buts, sachant qu'avoir la balle implique l'impossibilité de tirer (un désavantage qu'il est possible d'utiliser à son avantage en la passant à un adversaire). Le deuxième, pour sa part, consiste à créer une chaîne de cinq drapeaux situés à des endroits différents qu'il convient de capturer. Le reste joue dans le classique, mais l'efficace (deathmatch, team deathmatch, kill confirmed, etc.). À noter que le gameplay se révèle dans un premier temps moins dynamique dans les anciens modes, sans doute à cause des vieilles habitudes. À ce sujet, les réfractaires pourront volontairement se passer de l'exosquelette, mais ce serait dommage.

En parallèle, Sledgehammer a voulu poser sa patte sur le système d'évolution. Bien évidemment, il y a toujours l'expérience récoltée au fur et à mesure que les parties s'enchaînent, faisant grimper le niveau et donnant accès à de plus en plus de pièces d'équipements jusqu'au fameux Prestige. Mais les développeurs ont également intégré du loot aléatoire (solo et coop' compris), rangé en trois types (enlisted, professional et elite) et offrant armes spéciales (variation des existantes), améliorations (double XP temporaire) et tenues. Pour les obtenir, il suffit de remplir quelques conditions, parfois basées sur le temps. Cet ajout sympathique demande encore du peaufinage pour en capter les tenants et aboutissants (il faudrait du commerce, par exemple, voire du craft), et il conviendra de voir si la justesse et l'équité sont de mise. Pour un premier jet, c'est déjà pas mal.