Un nouvel épisode digne de ses prédécesseurs mais qui pourrait proposer la plus grosse évolution de la saga en un seul chapitre.
Un peu comme les saisons, les quatre premiers Yakuza se suivirent et se ressemblèrent grandement, même si nous avons eu droit à quelques menus ajouts et améliorations. Cependant, avec le prochain chapitre du simulateur de vie en milieu mafieux japonais, Ryû Ga Gotoku 5 s'apprête à faire le saut le plus important de la saga... Même si Yakuza restera toujours Yakuza.
Commençons par l'histoire qui nous a été présentée dans une mini-salle de cinéma à grand renfort d'enceintes surpuissantes et de boomers qui crachaient leurs tripes : Yakuza 5 nous lancera au beau milieu d'une guerre opposant le clan Tojo et le clan Ueno Seiwa, deux familles rivales, qui vont s'affronter pour la domination de Kamurochô et surtout afin de régler un vieux différend. Après une trêve de près de deux ans, les clans vont se livrer une bataille monumentale et sanglante en pleine rue, mais Kazuma Kiryu est à nouveau le seul homme capable de remettre les choses en ordre... ou au moins d'équilibrer les forces en présence.
Ce bon vieux Kazuma est encore de retour avec une fin qui nous permettra, sans aucun doute, de revoir son fameux tatouage de dragon qui donne au titre japonais tout son sens (Ryû Ga Gotoku signifie "Comme un dragon"). Cependant, le joueur devra vivre encore quatre histoires parallèles à la manière de ce que nous avons connu avec Yakuza 4, mais une cinquième héroïne vient nous servir un nouveau concept sur un plateau. La jeune Haruka n'étant pas une combattante émérite, nous allons devoir la faire progresser dans sa voie qui la mènera vers les plus grandes scènes de la chanson nippone, en gérant son ascension progressive ainsi qu'en participant à ses représentations au travers de jeux de rythme à la manière d'un Hatsune Miku. Et ceci n'est qu'un aperçu du nouveau concept permettant à chacun des personnages de vivre une très longue série de mini-jeux spécifiques, nommée Another Drama : Kazuma deviendra un chauffeur de taxi de l'extrême, Taiga partira chasser l'ours, Shun continuera sa carrière de formateur d'hôtesses de club et Tatsuo ira tâter de la batte de baseball histoire de se rappeler sa carrière de joueur professionnel. Même si les mini-jeux furent légion jusqu'à présent, jamais nous n'avions droit à des séries logiques et réellement intéressantes pour y passer des heures et des heures (remarquez, celui qui écrit ces lignes a dû passer un nombre incalculable d'heures au Pachinko et sur le shoot them up du Club SEGA dans Yakuza 4) et en cela, Yakuza 5 promet déjà une durée de vie bien consistante sans même avoir touché au cœur du jeu.
Du côté histoire principale, Yakuza 5 fera aussi un bel effort puisque le joueur ne sera plus prisonnier du seul district de Kamurochô, que nous avons écumé en long en large et en travers quatre épisodes durant, mais pourra (et devra) partir à la découverte de quatre autres districts qui seront les points de départ pour les autres héros. Si au niveau du mode "aventure", nous ne devons pas nous attendre à grand-chose de révolutionnaire, la partie Beat Them All réserve quelques nouveautés, outre les fameux "finish" plus cruels que jamais. En effet, les quatre gros-bras (Haruka exclue bien évidemment) pourront toujours distribuer des pains suivant leur méthode de combat, ramasser des éléments du décor pour s'en servir comme arme de fortune (bizarrement, les vélos remplissent très bien ce rôle) et au fur et à mesure que nous engendrons du Ki, nous aurons la possibilité de lancer des sortes d'attaques spéciales. Mais l'évolution (minime, certes) se situe au niveau des prises lancées par l'ennemi, qui peuvent désormais déclencher une possibilité de contre en martelant un QTE. Effet immédiat : notre assaillant sera repoussé et peut même entraîner un retournement de situation où le coup finiy dans la figure d'un autre voyou des rues.
Difficile de jauger davantage la qualité du gameplay de ce nouveau Yakuza sur une démo jouable d'une quinzaine de minutes. Toutefois, nous pouvons aisément anticiper un nouvel épisode encore plus long, complet et intéressant que ses prédécesseurs, grâce à un mode Another Drama qui risque fort d'amuser pendant un moment les amateurs de quêtes secondaires, grâce à une histoire beaucoup plus mouvementée que les quatre premiers jeux et enfin grâce à la possibilité de changer de districts pour, enfin, voir autre chose que le traditionnel quartier de Kamurochô.
