
Mists of Pandaria Classic : “ Nous voulions recréer la beauté d’origine en plus moderne ” – Blizzard se confie
par Eric de BrocartAvant la sortie de World of Warcraft: Mists of Pandaria Classic, nous avons échangé avec Claire Cullen, ingénieure logicielle senior, et Limmy Cooke Saverline, productrice sur WoW Classic. L’occasion de revenir sur les intentions de cette version revisitée d’une extension marquante, entre fidélité aux origines et ajustements modernes.
Alors que World of Warcraft: Mists of Pandaria Classic s’apprête à faire son retour, nous avons eu l’occasion d’échanger avec deux membres de l’équipe de développement : Claire Cullen, ingénieure logicielle, et Limmy Cooke Saverline, déjà productrice sur WoW Classic. Ensemble, elles nous ont parlé de leur approche du projet, entre respect de l’expérience d’origine et ajustements pensés pour les joueurs d’aujourd’hui.
Des profils complémentaires
Claire Cullen est arrivée chez Blizzard en 2021, juste après ses études. Depuis, elle travaille sur l’interface utilisateur de WoW Classic.
« Mon travail change beaucoup selon les phases du développement. Au début, je planifie, j’organise les tâches, je travaille sur les gros systèmes. Et plus on approche de la sortie, plus je suis dans les corrections de bugs. »
Limmy Cooke Saverline, elle, joue un rôle central dans la coordination des équipes :
« Je ne code pas, je ne fais pas d’art, mais je m’assure que tout le monde a ce dont il a besoin pour faire avancer le jeu. Je gère les plannings, je connecte les bonnes personnes entre elles, et je crée les conditions pour que le projet avance bien. »
Pourquoi Mists of Pandaria ?
Après avoir revisité les premières extensions de WoW, l’équipe Classic s’est tournée vers Mists of Pandaria… un choix qui a surpris certains joueurs.
« C’est une extension qui a marqué les esprits », explique Limmy. « L’univers visuel est unique, la direction artistique est très différente de ce qu’on avait vu avant, et la nostalgie est bien présente. »
Claire renchérit :
« On en parlait déjà quand on travaillait sur Burning Crusade. Et aujourd’hui encore, on écoute la musique de Pandaria pendant nos réunions d’équipe. »
Retrouver l’esprit d’origine, avec quelques ajustements
Reproduire fidèlement une ancienne extension ne veut pas forcément dire tout refaire à l’identique. L’équipe a choisi de moderniser certains aspects sans trahir l’expérience d’origine.
« On a voulu garder l’ambiance, les sensations, mais aussi penser aux joueurs qui n’ont plus autant de temps qu’avant », précise Claire.
« Par exemple, une fois qu’un de vos personnages atteint le niveau 90, le vol est débloqué pour tous les autres. »
Autre ajout : des donjons inédits, appelés “célestes”, pensés pour relancer la rejouabilité tout en s’intégrant naturellement dans l’univers de Pandaria.
Une interface plus accessible
L’une des grandes nouveautés de cette version Classic, c’est l’ajout de tutoriels intégrés à l’interface.
« Ce n’était pas présent dans Cataclysm ou les versions précédentes », souligne Claire. « C’est une aide précieuse pour les nouveaux joueurs, ça rend l’interface plus lisible. »
La zone de départ des Pandarens a également été repensée pour introduire les mécaniques de base de manière plus progressive, tout en s’inscrivant dans la narration.
Pandaria, une extension dense mais accueillante
Avec ses nombreuses mécaniques, Pandaria pourrait sembler complexe pour les nouveaux venus. Mais selon les développeuses, l’extension a toujours été conçue pour être accessible.
« Le Moine est une classe que l’on peut créer dès le niveau 1. Le Pandaren est une race pensée pour les débutants. On peut choisir sa faction plus tard, et le chemin vers le jeu principal est très naturel », détaille Limmy.
Pour rendre l’expérience plus fluide, plusieurs ajustements ont été faits :
- Les points de Conquête et de Vaillance disposent de plafonds hebdomadaires adaptatifs.
- Le gain de réputation est doublé pour les rerolls, une fois que le personnage principal a atteint le niveau 90.
Claire ajoute :
« Et on a ramené l’interface de collections, pour faciliter la gestion des montures, familiers et objets de transmogrification. C’est bien plus clair que de devoir fouiller dans ses sacs. »
Le retour des combats de mascottes
Ce système, introduit à l’époque avec Pandaria, fait son retour quasi inchangé.
« Il fonctionnait très bien. On a juste apporté quelques retouches à l’interface », explique Claire.
Limmy ajoute un détail intéressant :
« Cette fois, on pourra entraîner ses mascottes avant même d’entrer en Pandaria, grâce à un accès anticipé via la pré-patch. On a aussi intégré quelques mascottes exclusives, comme Arfus, le chien fantôme de Wrath of the Lich King. »
Un vrai soin apporté aux métiers
Les deux développeuses insistent sur la richesse des métiers dans cette extension, en particulier la cuisine et l’archéologie.
« C’est la première fois que les joueurs peuvent choisir une spécialisation culinaire : wok, grill, vapeur… Chaque voie offre des recettes différentes avec des effets variés », explique Claire.
« Et la ferme personnelle, qu’on cultive soi-même avant de cuisiner, était une vraie pépite en termes d’immersion », ajoute Limmy.
Respecter l’original tout en avançant
Une extension Classic soulève forcément des attentes fortes côté communauté : certains joueurs veulent une fidélité absolue, d’autres espèrent des améliorations modernes.
Claire résume l’approche :
« Nos principes sont simples : favoriser les interactions sociales, valoriser l’exploration, et ne pas précipiter l’accès au contenu de fin de jeu. Si on reste fidèles à cette philosophie, on peut ajuster certaines mécaniques. »
Limmy complète :
« Les joueurs nous ont demandé, par exemple, de pouvoir débloquer le vol plus rapidement pour les rerolls. Ça faisait sens, alors on l’a fait. »
Ce qu’elles aimeraient lire à la sortie
« J’aimerais qu’on dise qu’on a réussi à recréer la magie et la beauté de Pandaria », rêve Claire.
« Pour moi, ce serait : ‘Faites une pause dans la vie réelle, et revenez dans le monde enchanteur de Pandaria’ », propose Limmy.
Une fierté personnelle ?
Les deux n’hésitent pas : la reconstruction intégrale de la Vallée de l’Éternel Printemps.
« Cette zone avait été détruite dans les dernières mises à jour. On a dû la reconstruire depuis presque zéro pour que les joueurs puissent la redécouvrir comme en 2012. »
Disponible dès aujourd’hui, Mists of Pandaria Classic est accessible gratuitement pour tous les joueurs et joueuses disposant d’un abonnement actif à World of Warcraft. Comme pour les précédentes expériences WoW Classic, vous pourrez redécouvrir Pandaria à votre propre rythme, et explorer chaque recoin d’Azeroth sans coût supplémentaire.