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Fiscalité des jeux d’argent : un nouveau tour de vis dès le 1er juillet

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Alors que les jeux d’argent rencontrent un succès croissant, aussi bien sur internet que dans les casinos et points de distribution physiques, la fiscalité du secteur va une nouvelle fois se durcir à partir du 1er juillet 2025. Une réforme qui pourrait bouleverser les équilibres du marché.

À partir du 1er juillet 2025, la fiscalité des jeux d’argent en France va de nouveau se renforcer, impactant aussi bien les opérateurs que les joueurs. Une réforme portée par la loi de finances vise à augmenter les recettes publiques, mais elle pourrait aussi modifier profondément le paysage du jeu en ligne et hors ligne.

Côté opérateurs, les prélèvements publics sur le produit brut des jeux (PBJ) seront revus à la hausse dans plusieurs segments. Les jeux de loterie comme le Loto et l’Euromillions passeront ainsi d’un taux de prélèvement de 68 % à 69 %. Les jeux de grattage ou de tirage verront leur taux grimper de 55,5 % à 56,5 %. Quant aux paris sportifs, ils seront également concernés : 42,1 % de prélèvement pour les jeux en point de vente (contre 41,1 % actuellement), et une augmentation plus marquée pour les paris en ligne, passant de 54,9 % à 59,3 %.

Le poker en ligne n’est pas épargné : la taxation va passer de 0,2 % des mises à 10 % du PBJ. Enfin, pour limiter les dépenses marketing, une taxe de 15 % sera appliquée aux dépenses de publicité et de promotion des opérateurs.

Mais ce durcissement fiscal ne concerne pas que les sociétés de jeux. Le Conseil des prélèvements obligatoires étudie actuellement la possibilité d’imposer les gains nets annuels des joueurs supérieurs à 500 euros. Cette mesure passerait par un prélèvement à la source directement opéré par les plateformes, qui déclareraient ensuite ces montants à l’administration fiscale.

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Ces réformes visent à encadrer davantage le secteur, souvent critiqué pour son attractivité commerciale jugée excessive et son impact sur les comportements des joueurs. Toutefois, elles pourraient aussi encourager certains utilisateurs à se détourner des plateformes françaises pour se tourner vers des alternatives étrangères, aux conditions souvent plus avantageuses. Par exemple, au Canada, les joueurs peuvent encore bénéficier de bonus de casino en ligne au Québec, avec une réglementation plus souple et des offres promotionnelles plus généreuses.

Reste à savoir si ce tour de vis fiscal aura l’effet escompté sur les recettes publiques ou s’il pèsera sur l’attractivité du marché français face à une concurrence internationale de plus en plus dynamique.

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