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TEST PICO 4 copie

TEST PICO 4 : non, ce n'est pas le Meta Quest killer annoncé, mais pourtant nous l'avons adoré !

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Malgré une excellente fiche technique, une conférence de lancement particulièrement réussie et une hype sur Internet particulièrement gourmande, ce casque mérite-t-il vraiment toute l’attention qui lui est donnée ? Réponse dans notre test.

Un design élégant pensé pour le confort !

Dès l'ouverture de la boîte, le PICO 4 sait séduire par son esthétique et il n'y a aucun doute sur le fait que ceux ayant vu Ready Player One trouveront que ce casque ressemble fortement à celui utilisé dans le film. Si l'ensemble est blanc, pour rester fidèle au style des derniers casques sortis de la marque, sa façade noire laquée vient rompre les lignes en y dissimulant, au passage, la caméra frontale. Positionnées à cheval sur les parties avant et latérales, il y a quatre caméras, tandis que nous trouvons sur les parties supérieures et inférieures du casque deux grilles de ventilation très bien incrustées et discrètes. À l'intérieur, il y a deux lentilles de type pancake absolument gigantesques, ce qui peut impressionner la première fois qu'il faudra les mettre à quelques centimètres de ses yeux. La sangle, qui est semi-rigide, accueille les haut-parleurs bénéficiant d'une belle chambre de résonnance et la batterie qui se trouve à l'arrière. Malheureusement, cela va empêcher les accessoiristes de proposer des modèles alternatifs. Enfin, une fois le casque sorti de la boîte, les contrôleurs viennent immédiatement nous séduire grâce à leur superbe design en vague qui fait que les rings, au lieu d'être circulaires, viennent englober les mains de l’utilisateur.

Outre la beauté de l’objet, PICO nous fait la démonstration d’une vraie réflexion quant à la conception du PICO 4. Que ce soit sur la répartition du poids, la réflexion de la chambre de résonance audio, le camouflage de la caméra frontale ou le design des contrôleurs, le constructeur chinois nous prouve que rien n’est laissé au hasard et que chaque choix a été fait pour une bonne raison. L’implantation particulièrement discrète des boutons de volume directement sur la branche du casque n’est qu’un exemple et, au passage, c’est lors de votre premier rechargement d’arme à feu dans un FPS que vous apprécierez les détails ergonomiques du contrôleur. 

PICO 4 02

Confort et poids : réel contre virtuel, balance contre ressenti


Bien que sur le papier, ce nouveau casque ne s’annonce finalement pas beaucoup plus léger que ses concurrents, le travail fait sur la construction et l’équilibre des charges donne un feeling tout autre. En effet, en parlant du PICO 4, il ne faut pas évoquer « son moindre poids », mais bel et bien « sa sensation de légèreté ». C’est d’ailleurs très déstabilisant de se retrouver avec un casque plus ou moins dans la même catégorie de poids que ses concurrents, mais dont nous ne pouvons que vanter le fait que le ressenti est différent à l’utilisation. Pour sûr, la conception avec la batterie placée à l'arrière, additionné à l’amincissement de la façade avant, y sont pour beaucoup et il faut dire que l'effort est notable tant les précédents modèles de PICO n'excellaient pas en ce domaine.

Nous séparons toutefois poids et confort, car même si le ressenti du poids est immédiatement convaincant, le confort lui sera vanté avec un tout petit moins d’enthousiasme. Ne vous y trompez pas, le PICO 4 est un casque confortable, mais n’espérez pas enfin vous débarrasser des traces rouges après de longues sessions intenses, ou encore des pommettes un poil douloureuses après une partie de Demeo de 3 heures. En effet, plutôt que l’appui diagonal des sangles frontales supérieures de type Rift S, PSVR ou maintenant Quest Pro, nos amis de chez PICO ont fait le choix d’un appui horizontal avec une sangle vissable qui prendra bel et bien appui sur l’arrière de la tête, le front ET les pommettes comme pour le Meta Quest 2 avec sa sangle d'origine. Heureusement, la sangle supérieure est restée de la partie et permet d’absorber un gros pourcentage du poids du casque en appui vertical. À noter, la mousse arrière est un peu rigide et aurait mérité d'être plus confortable. Il en est de même pour le facecover. À l’arrivée, nous avons un casque très largement confortable sur la première heure, suffisamment pour un film 3D de 2 heures, mais qui va commencer à sérieusement vous chatouiller lors d’une longue session de 3 heures. L’arrivée de l'accessoiriste VR Cover dans la course changera-t-elle la donne avec un appui facial plus souple que la facecover originale ? À suivre. Enfin, les ventilateurs rentrent bien en compte dans la partie confort, car l’absence de chaleur et de buée qui étaient déjà un point fort sur le PICO Neo 3 Link, devient ici carrément cruciale dans le cas du PICO 4 vu la proximité des yeux avec les lentilles. 

Les contrôleurs : beaux, pratiques, efficaces… mais pas encore parfaits !

Nous l’avons dit, les contrôleurs sont magnifiques, mais outre leur beauté, l’effet vague du ring qui contient les trackers a bel et bien un intérêt pratique. En effet, fini de taper les cercles de vos contrôleurs l’un contre l’autre au moment de recharger une arme dans un FPS ou de tourner le moulinet de votre canne à pêche pour sortir une grosse carpe virtuelle. Le suivi est fort exemplaire et nous l'avons testé, entre autres, sur des titres de niveaux 10 dans Ragnarock sans aucune perte de performances. C'est seulement en collant ces manettes sur les bords latéraux du casque que de petits ratés peuvent survenir. Autant dire que ce n’est pas fréquent, mais particulièrement sur des jeux de boxe (Les Mills Bodycombat par exemple), cela peut devenir quelque peu agaçant de perdre son combo de 280 enchaînements à cause de ça. À noter, ils offrent un très bon retour haptique grâce aux deux nouveaux vibreurs particulièrement puissants, avec une mention spéciale à ces derniers dans InDeath et Real VR Fishing, mais nous aurions aimé avoir un vrai retour haptique dans les gâchettes. Petit bonus non négligeable pour ceux qui aiment immortaliser leurs exploits, il y a un bouton dédié à la capture d'écran et à l'enregistrement vidéo. Simple et efficace. Le handtracking, par contre, n'est pas encore au point et, à l'heure où nous écrivons ce test, il vaut mieux éviter de s'en servir sous peine de s'énerver rapidement. 

Mise en route et menus. En un mot ? Simplicité !


Plus simple que de se lancer dans la VR avec PICO, c'est difficile. Il suffit de chausser le casque, l'allumer, créer (ou ouvrir) un compte via une adresse e-mail, installer une application sur son téléphone (facultatif) et de se lancer dans le monde virtuel. De plus, pour les débutants, un didacticiel est disponible sous la forme d'un guide utilisateur qui permet de découvrir, sous la forme de « petits succès », les différentes manipulations possibles de leur nouveau jouet. Nous accordons une mention toute particulière à la vidéo de démonstration 8K qui se lance à l’allumage et qui permet, dès les premières minutes, d’en prendre plein la vue au sens littéral du terme ! En parlant de vue, c’est à ce moment-là que vous découvrirez pour la première fois la sensation de sentir vos lentilles glisser sur votre nez de façon semi-automatique grâce au réglage IPD (distance interpupillaire, NDLR) ajustable (et non à trois crans comme sur le PICO Neo 3 Link ou le Meta Quest 2). Petit plus indéniable, le FOV (champs de vision) est plus large (105°) que sur la concurrence (90°), ce qui apporte un confort visuel certain.

Côté menus et interface, tout est très intuitif et, soyez-en certains, ne dépaysera pas ceux qui ont connu l’interface Meta Quest tant elles se ressemblent. Mais à la limite, pourquoi vouloir révolutionner ce qui finalement fonctionne très bien ? Une barre d’accès rapide, des paramètres rapides, une librairie, une boutique, une gestion dossier, tout est très bien organisé, rien ne se mélange, tout est coloré et visuel, nous n’en demandons pas plus à une interface VR finalement.

Côté paramètres du casque, les réglages sont nombreux, minimalistes, mais couvrent les besoins essentiels avec en prime quelques fonctionnalités particulièrement pertinentes comme le « nettoyage automatique des données » façon téléphone ou encore la possibilité d'un retour direct d'expérience auprès du constructeur. Nous allons tous pouvoir faire remonter à PICO des centaines de feed-back, et c’est le meilleur moyen de faire évoluer un produit. Au final, le constructeur nous démontre le minimalisme à l’asiatique, se contentant certes de l’essentiel, mais en le faisant de façon très claire et ordonnée, avec une simplicité d’activation presque déconcertante. 

redacteur vignetteEric de Brocart
Fondateur - Directeur de publication
Magicien professionnel, quand je ne suis pas derrière mon PC, photographe amateur, quand j'ai le temps et surtout un grand passionné de réalité virtuelle.
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