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Fire Emblem Warriors Three Hopes test vignette 06 07 2022

TEST Fire Emblem Warriors: Three Hopes joue à fond la carte du va-t-en-guerre, pour trois fois plus de plaisir ?

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Nous nous sommes replongés plus de 150 heures dans l'univers du dernier Fire Emblem, cette fois pour fracasser des tas de soldats.

L'Empire contre-attaque

Près de 3 ans après la sortie de Fire Emblem: Three Houses, ce n'est pas un épisode entièrement inédit que nous proposent Intelligent Systems et Omega Force (Koei Tecmo), mais une déclinaison de l'aventure à Fódlan troquant les batailles sur terrains quadrillés typiques des jeux de rôle tactiques pour des affrontements en 3D face à des hordes d'ennemis caractéristiques des musou. Après nos premières impressions console en mains de ce Fire Emblem Warriors: Three Hopes, il est donc temps de vous livrer notre rapport du front après de nombreuses heures passées à batailler sur ses nouveaux champs de batailles vidéoludiques.

Un même conflit global vu sous trois angles distincts.

Fire Emblem Warriors Three Hopes test 01 06 07 2022Comme avec les Hyrule Warriors pour la licence Zelda, Nintendo a mis de côté les cross-over du précédent Fire Emblem Warriors pour se concentrer sur son dernier épisode à succès. Sauf que cette fois, pas question de « préquelle », mais d'un scénario alternatif aux quatre routes de Three Houses. Enfin, plutôt trois histoires inédites puisque nous avons encore le choix du camp à rejoindre, ayant comme point de départ une rencontre fatidique entre Byleth, qui ne joue pas les professeurs ici, et notre protagoniste Shez, un ou une mercenaire pas ordinaire. Alors que notre personnage est sur le point de perdre la vie face au Démon cendré, un être mystérieux répondant au nom d'Arval éveille en lui un étrange pouvoir matérialisant une lame et changeant légèrement son apparence. Pas de quoi rivaliser pour autant, mais nous avons la vie sauve et les rouages du destin s'en trouvent définitivement altérés. En effet, six mois plus tard, ce n'est pas Byleth qui sauve les trois héritiers des nations de Fódlan, mais Shez, qui va ensuite être quelque peu forcé d'étudier à Garreg Mach parmi l'une des trois classes. Il s'agit là d'un infime détail lors du prologue, puisqu'à la suite de la mission mensuelle de l'Académie des officiers, les membres de chaque maison vont repartir dans leur pays pour y régler des affaires urgentes, tandis que nous les accompagnons pour aider. Edelgard va ainsi reprendre la tête de l'Empire via un coup d'État, Dimitri se retrouver dans un conflit de succession au trône face à son oncle et Claude va devoir gérer une tentative d'invasion almyroise. Le monastère ferme alors ses portes et c'est la guerre qui va embraser le continent.

Le cœur du jeu débute donc réellement au Chapitre 4 après une ellipse de deux ans plaçant l'action aux alentours de 1182, une période non abordée dans Three Houses qui passait directement à 1185 dans sa deuxième partie, même s'il est ici évident que les évènements dépeints ne peuvent être placés dans la chronologie d'origine. Pour la peine, nous sommes gâtés avec de nouveaux chara designs pour chaque élève, franchement réussis. Mais plus que trois scénarios possibles, nous suivons surtout un même conflit global vu sous trois angles distincts, avec des scènes communes ou qui diffèrent légèrement selon la route choisie, l'issue de certaines batailles étant alors parfois connue lorsque nous lançons une Nouvelle Partie+ en changeant notre allégeance. Notre temps de jeu a principalement été passé du côté d'Adrestia (Brasier pourpre) durant un peu plus de 70 heures, avant de compléter la campagne de Leicester (Fournaise dorée) en environ 42 heures et de terminer notre voyage dans les rangs de Faerghus (Lueur d'azur) au bout de 43 heures. Bien qu'ayant apprécié le contenu proposé, le final obtenu lors de ces différentes routes nous a clairement laissé sur notre faim avec un non-dénouement faisant que plusieurs pans de l'intrigue restent en plan ou sans réponse... Malgré tout, la conclusion côté Royaume est clairement la plus satisfaisante à nos yeux, tant mieux pour terminer sur une note positive. Dans tous les cas, nous pouvons résumer le jeu à un conflit pour l'anéantissement ou la protection de l'Église de Seiros, avec les Serpents des Ténèbres tirant les ficelles dans l'ombre, dont la présence est bien plus appuyée que dans Three Houses. L'histoire est donc classique, se laissant suivre et s'appréciant d'autant plus que les personnages nous sont déjà connus. Et, oui malheureusement, certains finissent malheureusement par périr sous nos assauts au bon vouloir des scénaristes.

Fire Emblem Warriors Three Hopes test 02 06 07 2022Au-delà des clins d'œil et références qui parleront aux fans sans laisser sur le carreau les néophytes, Three Hopes développe également davantage les trois nations de Fódlan en introduisant notamment des personnages jusqu'alors seulement mentionnés, l'exemple le plus marquant étant Holst le frère d'Hilda, qui est carrément jouable. L'aventure est ponctuée de quelques cinématiques toujours aussi superbement réalisées, rendant honneur aux protagonistes de cette épopée guerrière. À cela s'ajoute la bande-son qui reprend et réarrange des thèmes de Three Houses, tout en apportant de nouvelles mélopées venant délecter nos oreilles et rythmant parfaitement nos joutes endiablées et les discussions. Et comme dans ce dernier, tous ces éléments et bien plus encore peuvent être retrouvés dans la partie Extra à l'écran principal afin d'en profiter en toutes circonstances une fois débloqués, et dans les deux langues que sont l'anglais et le japonais en ce qui concerne les dialogues. Le doublage japonais est toujours irréprochable, c'est donc un vrai plaisir de retrouver le casting. En tant que protagoniste, Shez est une agréable surprise, même si son ajout et celui d'Arval au lore amènent plus de questions qu'autre chose...

Un gameplay fédérateur

Voyons à présent comment s'organise notre temps de jeu à la suite du prologue, qui suit une formule bien huilée reprenant les piliers mis en place par Three Houses. Pour commencer, nous avons accès à un camp faisant office de hub comme l'était Garreg Mach, mais bien plus restreint en superficie, ce qui permet d'y naviguer rapidement pour parler aux différents personnages (PNJ et officiers), d'y effectuer nos achats, dépenser les points attribués ou obtenus, et évidemment accéder à la carte de guerre du Chapitre en cours pour aller nous défouler, entre autres. Cette dernière est aussi accessible via un raccourci de touche, tandis qu'une option permet en plus de se téléporter auprès des vendeurs, des unités et des principaux lieux. Bref, tout a été pensé pour nous faciliter la vie. Le seul reproche que nous pouvons émettre au sujet de cette base est lié au scénario, qui fait que nous voyageons à travers Fódlan. Elle est donc mobile, mais seul l'arrière-plan change pour afficher les environs. Avec en son sein des bâtiments en dur, certains en pierre, sans parler de la rénovation, c'est difficile à avaler surtout lorsque l'intrigue fait intervenir des situations d'urgence, même si nous comprenons parfaitement ce choix d'un point de vue technique et pratique.

Une prise en mains immédiate et très instinctive, sans renier sur une profondeur de jeu certaine.

Fire Emblem Warriors Three Hopes test 03 06 07 2022Chaque Chapitre propose donc une quête principale (en moyenne 20 minutes pour chaque sans compter les dialogues) représentée par une pièce d'échecs dorée sur la carte, qui n'est accessible qu'après avoir conquis les régions la séparant de notre camp de proche en proche en réussissant les quêtes secondaires. Ces dernières ne sont pas toutes obligatoires pour progresser et finissent surtout par rallonger la durée de vie plutôt que d'apporter quoi que ce soit à la trame. Elles sont toutefois assez rapides à réaliser avec un personnage ayant un bon niveau (5 à 10 minutes grand max, voire bien moins), c'est donc un moyen simple de glaner des ressources, et de s'entraîner évidemment. En plus, nous pouvons y rejouer de manière illimitée, soit durant le Chapitre en cours ou via l'Archiviste par la suite si nous les avons débloquées. En les terminant, des Points d'inspection deviennent accessibles, symbolisées par des maisons, forteresses ou autres grottes sur la map, certains n'étant disponibles qu'après avoir rempli des conditions bien particulières, mais rien de bien compliqué. L'autre utilité de ces captures de territoires est d'obtenir des ressources stratégiques servant comme leur nom l'indique à mettre en place des stratégies lors de la bataille finale du Chapitre. Il serait bien dommage de passer à côté même en roulant sur les ennemis, surtout que certaines permettent de recruter de nouveaux alliés et agrandir notre roster. Nous trouvons aussi des quêtes ardues un peu plus retorses, dont certaines pas franchement fun lorsque le sexe des généraux jouables est imposé. D'autres dites supplémentaires ont un temps de présence sur la carte limité et se répètent, avec par exemple « Une sérieuse menace » demandant de terrasser deux créatures gigantesques. Enfin, les Annexes sont de petites histoires peu nombreuses mettant en scène un ou plusieurs de nos compagnons pour en apprendre davantage à leur sujet et disposant de scènes avant et après leur complétion.

Comme dans tout musou, les batailles nous font parcourir des environnements composés de couloirs et salles interconnectés, avec des bastions à capturer. La formule a beau être ressassée, elle fonctionne toujours aussi bien et même après plus d'une centaine d'heures, la répétitivité du gameplay n'a pas entaché notre plaisir. Nous ne pouvons pas en dire autant des cartes, dont la variété est finalement assez limitée malgré les nombreux lieux de Three Houses repris, certaines n'étant que des coupes nettes d'une map plus vaste, le pire étant de nous retrouver avec des zones identiques alors que nous venons de traverser tout Fódlan... Cela étant, cette situation ne concerne que peu les quêtes principales. Au sein de ces décors, les classes volantes comme le Chevalier Pégase peuvent franchir des précipices et survoler sans danger les pièges au sol ou la lave, tandis que celles cuirassées sont capables de briser des murs fissurés pour créer des passages. Shez dispose de son côté d'une capacité de téléportations à usage limité, très pratique lorsque le temps est compté ou pour vite venir en aide à un allié.

Fire Emblem Warriors Three Hopes test 04 06 07 2022Parmi les unités que nous pouvons choisir de faire participer, seules 4 sont contrôlables à tout moment, tandis qu'il est possible de donner des ordres à toutes celles que nous déployons pour qu'elles se déplacent à un endroit spécifique, attaquent ou défendent une cible, ouvrent un coffre ou actionnent un mécanisme. Un certain aspect stratégique fort appréciable est donc bien présent en sus d'anéantir des centaines de soldats juste là pour faire de la figuration. Oui, l'IA des troupes se contente comme d'habitude de subir, seuls les unités nommées et généraux adverses offrant un minimum de résistance et s'activant sur le terrain, que nous pouvons verrouiller pour que la caméra reste fixée sur eux. Nos alliés font de leur côté assez bien le job s'ils ont le niveau nécessaire et reçu un ordre, mais souvent trop lentement par rapport à nous et notre déchaînement de coups nous faisant passer pour une armée d'un seul homme (ou femme, surtout pour notre Shez qui les surclasse tous). Dans tous les cas, une mission principale est attribuée, pouvant varier au cours de la partie, avec d'autres secondaires venant se rajouter et affectant plus ou moins le déroulé de la bataille. Une condition de défaite, là aussi changeante, peut aussi être stipulée, à garder dans un coin de la tête. Mais ce qui intéresse surtout les habitués du genre, c'est le rang attribué à l'écran des résultats, qui prend en compte trois facteurs aussi simples que contraignants : le temps passé, le nombre d'ennemis vaincus et le pourcentage de dégâts subis. L'action n'en est donc que plus prenante et intense, surtout que certaines récompenses de rang S valent le coup de fournir cet effort.

Pour parvenir à nos fins, nous avons donc à notre disposition un roster de base comprenant Shez et les membres de la classe sélectionnée (Aigles de jais, Lions de saphir ou Cerfs d'or), tandis que d'autres s'ajoutent par la suite ou sont piqués au camp d'en face comme précédemment évoqué, une poignée étant « secrets » en guise de bonus, pour un total de 44 personnages jouables. Sont-ils uniques dans leur maniement ? Eh bien, pas vraiment, car Fire Emblem Warriors: Three Hopes utilise à nouveau le système de classes de Three Houses, dont une poignée seulement sont exclusives à une unité, à l'instar du Flügel pour Shez. Avec une trentaine de ces classes utilisables par tout le casting, il est évident que jouer Gremory avec Hubert ou Marianne sera globalement identique, alors qu'un Baladin se comportera différemment. D'ailleurs, le triangle des armes fait son retour et plutôt deux fois qu'une, les utilisateurs d'une hache étant plus performant contre ceux d'une lance et faibles face à une épée, tandis que l'arc bat les poings, mais est faible face aux tomes. Les différents éléments magiques peuvent en plus infliger des statuts. Pour autant, Omega Force a tout de même donné un petit quelque chose à chacun pour les différencier, à savoir jusqu'à trois Techniques d'action uniques procurant des effets passifs voire un à déclencher soi-même. Shez peut par exemple utiliser un dash nommé Éclair obscur pour se déplacer aisément. Et il ne faut pas oublier les Emblèmes que possèdent certains personnages, ayant chacun leur effet. Des Techniques de classe et jusqu'à 10 autres pouvant être ajoutées permettent là encore à nos généraux de se distinguer.

Fire Emblem Warriors Three Hopes test 05 06 07 2022Le reste est très classique, puisque nous martelons Y et X pour réaliser des combos plus ou moins longs et dégager le passage, en plus d'avoir accès à une Action de classe en chargeant par exemple X et le fait de pouvoir lancer des capacités ou sorts en combinant ces touches avec R. Ces offensives évoluant au fil de leur utilisation ne sont pas illimitées, car en plus d'un cooldown, leur nombre d'utilisations est restreint par la Durabilité de notre arme équipée, qui fort heureusement est restaurée après chaque bataille ou pendant en ramassant des objets. Les ennemis nommés disposent aussi d'une jauge d'étourdissement, briser leur défense permettant d'exécuter une Ruée critique pour en finir avec eux. Si ça ne suffit pas, une Aptitude spéciale redoutable occasionne de lourds dégâts lorsque la jauge dédiée est pleine et un Éveil nous booste temporairement, qu'il est possible d'annuler et se terminant justement avec le coup ultime que nous venons de mentionner. Celui de Shez est même particulier avec son changement d'apparence des plus réussis visuellement. Une esquive fort utile et l'utilisation de potions complètent ce tableau, ainsi qu'une garde à laquelle nous n'avons pas eu grand recours et la possibilité de lier un autre personnage au nôtre en guise d'Assistant. Ce dernier nous épaulant, il « disparaît » du terrain tout en apportant des bonus et déclenchant deux Aptitudes spéciales à la suite lors de leur utilisation pour compenser, en plus de pouvoir apprendre nos capacités et magies qu'il n'aurait pu acquérir autrement. Et évidemment, nous pouvons switcher à tout moment de l'un à l'autre. Il résulte de tous ces systèmes une prise en mains immédiate et très instinctive, sans renier sur une profondeur de jeu certaine. Pour autant, l'action peut vite devenir très brouillonne à l'écran quand tout se déchaîne, pas forcément aidée par la caméra. Enfin, des butins sont lâchés à la mort d'ennemis importants ou à récolter dans des pots, servant à restaurer nos jauges quand il ne s'agit pas de matériaux ou armes.

Pas de romance dans les trois Royaumes

Outre la bagarre, une grosse partie de notre temps de jeu a été prise par la lecture et l'écoute des saynètes, ainsi que la gestion des personnages et du camp. Les fans pointilleux le remarqueront d'entrée, les dialogues de soutien ne vont que de C à A, car il y n'a aucun dénouement romantique à la fin du jeu malgré certaines allusions. Contrairement à Three Houses, nous ne sommes gratifiés que d'un récapitulatif des rangs de bataille obtenus avant les crédits sans que le destin de nos troupes ne soit évoqué, accentuant un peu notre frustration au moment de voir le générique. Seule une courte lettre de l'unité à qui nous avons remis notre Sifflet de mercenaire peut à la rigueur y ressembler de loin, cet objet unique par partie étant à offrir pour recevoir en échange un équipement capable de changer notre Technique d'action unique. Le dash de Shez est par exemple remplacé par les flammes d'Edelgard ou la foudre de Dimitri. Les plus complétionistes devront donc recommencer énormément de fois le jeu avant d'acquérir tous ces items !

Le mode Classique avec la mort permanente de nos unités, un choix audacieux pour un musou.

Fire Emblem Warriors Three Hopes test 06 06 07 2022Si la romance n'a donc pas vraiment sa place dans cet épisode, cela ne l'empêche donc pas de regorger de dialogues de soutien, dont certains exclusifs à une route quand bien même le personnage est recrutable dans une autre. Permettant de s'attacher à tout ce beau monde, ces interactions ne sont pas redondantes avec celles de Three Houses, ne manquent pas d'humour pour certaines en ayant même réussi à nous provoquer un ou deux fous rires et viennent même appuyer des passages de l'intrigue dans des cas précis. Bref, c'est encore une fois du tout bon, bien que certains cliffhangers pour les rangs A donnent envie d'en voir plus ! Pour les débloquer, pas de secret, il faut renforcer les liens entre les personnages en jouant avec ou depuis le camp. Plusieurs options s'offrent à nous avec pour commencer celles qui nécessitent des Points d'Activité restaurés à chaque début de Chapitre ou obtenus en capturant des territoires. Nous pouvons à nouveau préparer de bons petits plats à l'aide des ingrédients récoltés ou achetés pour les partager avec deux autres unités en plus de Shez et des Tâches pour lesquelles nous porter volontaires, là encore avec notre protagoniste et deux alliés. Voir un personnage très sérieux balayer le sol avec son balai, ça n'a pas de prix tellement c'est absurde ! Cela a pour autre effet d'augmenter leur moral, accroissant l'XP obtenue au combat. Des Expéditions en pleine nature ont les mêmes effets, mais accrus en nous faisant partager un moment en tête à tête où nous disposons d'opportunités de dialoguer, voire d'inspecter de près notre camarade en cas de conversation parfaite et de lui offrir un cadeau. Tout est là pour apprendre à connaître le casting avec cette composante dating sim.

Des Points d'entraînement sont eux utiles pour améliorer les classes de nos unités en les faisant suer sur le terrain prévu à cet effet, jusqu'à 8 duos à la fois, pratique pour celles non utilisées au combat. En plus de l'XP de classe obtenue, séparée des 120 niveaux classiques, qui sert à accroître les statistiques, il s'agit là encore d'un moyen de renforcer leurs liens. De ce fait, ils peuvent lâcher de petites phrases spécifiques à l'activité à cette occasion. Souci du détail oblige, des animations mettent également en scène l'un des entraînements, dont quelques-unes spéciales lorsque deux personnages sont équipés de la même classe (une joute à cheval, un clash de magie...). Cette partie gestion reste donc charmante avec ces embellissements visuels, même si nous finissons par les zapper pour ne pas y passer plus de temps que nécessaire. Le PNJ en charge du terrain propose aussi de débloquer de nouvelles classes en échange de sceaux et d'augmenter de niveau les personnages contre nos Écus durement gagnés. Cette fonctionnalité est fort pratique, sans toutefois trop nous faciliter la tâche au vu du coût demandé.

Fire Emblem Warriors Three Hopes test 07 06 07 2022Parmi les autres installations notables, nous avons accès à une Académie de stratégie, un nom bien pompeux puisque le PNJ sert « simplement » à améliorer les aptitudes de nos généraux contre de l'argent en ajoutant plusieurs barres d'Aptitude spéciale, renforçant les effets d'Emblème, etc. Les développeurs ont d'ailleurs eu la bonne idée de permettre d'acheter ces upgrades pour tout le monde plutôt qu'uniquement au cas par cas, nous faisant gagner du temps. Une gestionnaire des Escouades vend les services de ces dernières, à équiper pour bénéficier d'effets utiles, tandis que le Dépôt stocke et gère les ressources, notamment celles obtenues à la suite d'une bataille. Très pratique certes, mais aussi ennuyant, car l'espace limité nous force à revenir dans le camp juste pour récupérer notre dû plutôt que de pouvoir enchaîner tranquillement plusieurs affrontements... Nos armes aussi sont améliorables, et ce auprès du Forgeron, lui seul pouvant libérer le pouvoir des Reliques de héros et Armes sacrées. Leur Durabilité et Puissance peuvent également crever le plafond en les reforgeant, et cela se ressent en les maniant, mais c'est un processus coûteux qui fera le bonheur des amateurs de farming. Enfin, l'Architecte gère les améliorations de bâtiments, très nombreuses (114) et donnant pleinement accès aux fonctionnalités du camp, les ressources les plus rares étant bloquées derrière la progression de l'intrigue.

De plus, tout a été bien pensé, ces systèmes bénéficiant de menus clairs, sans compter que des notifications apparaissent dès qu'une possibilité s'offre à nous. Notre remarque s'étend aussi au Convoi pour gérer nos troupes et à notre inventaire disposant de filtres pour gérer nos armes. En revanche, avec ses 1 000 emplacements, ne faites pas comme nous à les entasser, car le moment du grand nettoyage et de leur revente n'en sera que plus laborieux ! Une partie de ces éléments de gestion est par ailleurs mise de côté en lançant une Nouvelle Partie+ dès lors que tout a déjà été débloqué, permettant de se concentrer sur l'essentiel puisque tout est conservé, même s'il nous est laissé le choix de ne pas importer les niveaux de soutient et ceux de nos personnages. Cette personnalisation de l'expérience passe aussi par le mode Classique disponible dès le départ, avec la mort permanente de nos unités qui est un choix audacieux pour un musou, et plusieurs difficultés augmentant le niveau des quêtes et les dégâts reçus. À ce sujet, les rangs S sont à refaire dans chacune d'elles, assurant encore plus de rejouabilité, tandis que des Exploits font office de Trophées / Succès in-game à réaliser pour débloquer des récompenses si l'envie prend de relancer le jeu après avoir expérimenté les trois routes. De la Renommée accumulée au cours de nos parties sert également à acheter certains items et bonus dont nous vous laissons la surprise, certains se débloquant uniquement après la fin et selon la route.

Une Alliance fructueuse

Fire Emblem Warriors: Three Hopes se base aussi sur son prédécesseur concernant la partie technique, il n'y a donc aucune surprise à retrouver un certain aliasing peu importe notre manière d'y jouer, en mode Portable ou TV, mais aussi quelques textures pouvant clignoter. Ce n'est clairement pas dérangeant et n'attire pas autant l'attention que les PNJ du camp qui apparaissent soudainement devant nous, surtout lorsque nous courrons telle une furie d'un point à un autre. Ce phénomène est aussi présent lors des combats. Le framerate est de son côté correct, la fluidité des phases d'action ne nous ayant pas gêné un seul instant.

Fire Emblem Warriors: Three Hopes est un beau cadeau offert aux fans ayant apprécié Three Houses tout en étant un musou très solide.

Fire Emblem Warriors Three Hopes test 08 06 07 2022Un mode coopératif à deux joueurs en local est également présent pour une grande partie des affrontements, que nous avons rapidement essayé. Déjà, l'action reste assez lisible même en mode Portable malgré l'écran scindé à l'horizontale. En revanche, nous vous conseillons fortement d'avoir un Pro Controller sous la main en supplément, car bien que le mapping ait été revu pour permettre une utilisation à l'aide d'un unique Joy-Con, la petitesse de ces manettes et la non-possibilité de gérer l'orientation de la caméra (juste la recentrer) rendent l'expérience hasardeuse et donc difficile à recommander ainsi.

Avant de conclure, parlons de quelques détails qui nous ont sauté aux yeux et aux oreilles. En effet, le jeu a quelques soucis de localisation qui ont de quoi agacer. Même après le patch 1.0.1, nous avons relevé des fautes d'orthographe, de ponctuation comme « ,. », des oublis de mots et désignations hasardeuses (venir à bout de « Grémory » sans le « la » comme s'il s'agissait d'un personnage et non d'un type d'unité). Des contresens se sont aussi glissés. Par exemple, Shez évoque textuellement l'Empire au lieu de l'Alliance dans une scène reprise entre les routes... Autre cas, Leonie fait mention de son mentor en le nommant dans un dialogue de soutien tôt dans l'intrigue avec notre protagoniste sans que cela ne provoque de réaction, normal puisque le dialogue japonais ne le fait pas. C'est un manque de finition dont nous nous serions bien passé.

Fire Emblem Warriors Three Hopes test bannière 06 07 2022

Fire Emblem Warriors: Three Hopes est un beau cadeau offert aux fans ayant apprécié Three Houses tout en étant un musou très solide, accessible aussi bien aux débutants que plaisant à parcourir pour les joueurs aguerris. Il offre un angle d'approche différent et tout aussi intéressant à cet univers, même si certaines interrogations continuent de nous brûler les lèvres après avoir expérimenté ses trois scénarios. Si vous parvenez à passer outre l'évidente répétitivité due au genre et à son efficace boucle de gameplay (dialogues, gestion et affrontements frénétiques), sa durée de vie énorme devrait vous faire passer encore de longs moments à Fódlan.

Fire Emblem Warriors: Three Hopes est vendu 44,49 € sur Amazon.

Les plus
  • Un véritable Fire Emblem à tous les niveaux
  • Trois scénarios prenants et « complémentaires »
  • Un gameplay orienté action prenant avec un bon degré de stratégie
  • La gestion de nos unités et l'amélioration du camp
  • La Nouvelle Partie+ incitant à rejouer et tout débloquer
  • Une bande-son dans la lignée de Three Houses
Les moins
  • La répétitivité intrinsèque au genre
  • L'aliasing (pas trop dérangeant) et le clipping pour les personnages
  • Des environnements un peu trop recyclés
  • L'action pas toujours bien lisible et certains angles de caméra
Notation
Graphismes
14
20
Bande-son
17
20
Jouabilité
17
20
Durée de vie
19
20
Scénario
16
20
Verdict
16
20
redacteur vignetteAlexandre SAMSON (Omega Law)
Rédacteur
Accro à Assassin's Creed et Destiny, grand amateur de RPG et passionné d'expériences vidéoludiques en général. Lecteur de comics (DC) et de divers mangas (One Piece !). Chimiste de formation et Whovian dans l'âme.
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