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Abzu art

TEST - ABZÛ : voyage poétique express en milieu aquatique

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Abzû : La Plongeuse nous livre enfin son étonnant voyage, entre poissons amicaux, couleurs vives et méditation sous-marine.

La musique essaye en revanche beaucoup de nous mettre dans l'ambiance, avec des pistes tantôt calmes et relaxantes, tantôt vivifiantes et aventureuses, quand la situation le permet. Et nous disons bien « essaye », car la tonalité est parfois trop marquée, comme si la musique voulait guider notre ressenti, plutôt que de se contenter d'accompagner et souligner l'action. Là encore, la sensibilité de chacun jouera, mais il y a peut-être un manque de singularité, de spontanéité dans ces compositions, qui auraient tout aussi bien pu être entendues dans d'autres jeux du genre : elles sont réussies, mais nullement incontournables, ou capables de transcender cet univers aquatique.

Comptez environ trois heures pour faire le tour de l'aventure.

ABZÛ E3 2016 (1)Évoquons ensuite la grande inconnue d'ABZÛ, son histoire. Pas d'affichage tête haute, pas d'indication textuelle en dehors du nom des poissons pour renforcer nos connaissances en biologie, tout se raconte par le biais de quelques animations, quelques plans forcés lors de l'exploration, des peintures murales ou des environnements très éloquents. Et pour nous, ce fut un peu flou, autant se l'avouer. Il y a, probablement, de quoi trouver à réfléchir et à théoriser sur les origines et la quête de la Plongeuse, mais cela nous a honnêtement échappé, malgré une concentration volontaire sur la compréhension de ce point. En revanche, lors de cette fameuse dernière partie déjà mentionnée, un message plus clair et plus évident se dessine, grâce à des situations plus concrètes et des jeux visuels qui, en plus d'être somptueux, auront été, pour nous, très parlant. Ainsi, même si tout le monde n'aura pas toutes les clés de la narration dès le départ, le titre a au moins le mérite de laisser un ressenti et des sensations plus perceptibles pour chacun.

Dernier point, et non des moindres, car il change clairement toute la donne : ABZÛ est court. Très court. Extrêmement court. En cherchant les quelques à-côtés et en prenant le temps de flâner, comptez environ trois heures pour faire le tour de l'aventure. Et quand les deux premiers tiers sont constitués d'exploration libre de quelques environnements cloisonnés, reliés par des couloirs à ouvrir en trouvant des appareils robotiques dans chacune des zones, il arrive déjà à se montrer redondant sur une si petite période. Heureusement, par sa symbolique et son changement de rythme, la dernière partie relève le niveau, mais du coup, la conclusion arrive clairement trop vite.

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