TEST- Toren : imiter ICO n'est pas chose aisée

Toren reprend donc les bases de ce qui a fait le succès d'ICO et Shadow of the Colossus, à savoir une histoire plutôt vague, préférant l'immersion aux longues phases de narration. Malheureusement, il échoue des deux côtés.

Une partie technique dépassée.

Le joueur incarne ici Moonchild, une jeune fille qui se réveille, encore bébé, au pied d'une immense tour. Celle-ci doit, au fur et à mesure qu'elle grandit, gravir l'édifice pour rejoindre un certain Solidor et affronter un dragon, tout cela évidemment pour sauver l'humanité. Le scénario est conté la majeure partie du temps par un magicien, mentor de Moonchild, mais aussi par des rêves de la jeune fille. Très intéressant sur le postulat de base, l'histoire de Toren se révèle rapidement être complètement décousue, le manque de détails ne réussissant pas à plonger le joueur dans cette aventure épique. Au final, ce n'est qu'un sentiment de confusion et d'incompréhension qui habite le joueur tout au long du titre.

Techniquement, Toren accuse un très lourd retard, rappelant les plus beaux jeux de 2005. Peut-être encore un hommage à Shadow of the Colossus, sorti cette année-là, mais à l'heure d'aujourd'hui, difficile d'accepter un tel retard graphique, d'autant plus que de nombreux bugs de collision sont présents. Étonnamment, l'herbe au sol s'en tire plutôt bien, contrairement aux autres textures, même les feuilles des arbres étant moches. À sa décharge, le titre essaye de rehausser le niveau avec un style visuel enchanteur, mais si quelques idées sympathiques sont en effet présentes, il reste impossible d'être réellement plongé dans cet univers à cause d'une partie technique dépassée.

Là où Swordtales réussi son pari d'imiter la Team Ico, c'est bel et bien pour la partie musicale, la bande originale étant ici, en plus d'être parfaitement enregistrée, très bien orchestrée, soutenant bien l'action et les phases d'exploration pure. En résultent des musiques oniriques et relaxantes, mais aussi épiques. Une bande sonore presque parfaite, du moins du côté des musiques, les bruitages répétitifs et parfois peu crédibles cassant encore une fois la magie.