TEST - Final Fantasy Explorers : une bonne alternative à Monster Hunter ?

Tout cela peut paraître assez alléchant et assez profond, mais force est de constater que nous avons très vite fait le tour des possibilités, et que l'expérience, autant au niveau des combats que de la gestion de la stratégie, devient très vite redondante. Alors certes, le contenu suit, avec des dizaines et des dizaines d'heures potentielles, voire une bonne centaine au total, mais il s'agit d'une succession de quelques défis identiques en tout point, à l'adversaire prêt. Et, non, la possibilité de jouer en multijoueur coopératif jusqu'à quatre ne permet pas vraiment de mettre de l'huile dans la machine. Non seulement, car le jeu en ligne manque de stabilité et que les mécaniques de discussion, uniquement basées sur des textes prédéfinis, empêchent de mettre en place des stratégies en temps réel, mais aussi parce que combattre à plusieurs ne change absolument rien à la recette.

Une succession de zones sauvages sans lien visuel logique ni charme particulier.

Avec un système  qui représente la majorité du concept et qui se montre rapidement répétitif et insipide, que reste-t-il à Final Fantasy Explorers pour se forger une véritable identité ? Malheureusement, tout l'univers manque aussi de relief, avec des décors certes jolis, mais qui se contentent d'être une succession de zones sauvages sans lien visuel logique ni charme particulier. Là où la franchise a su briller en mettant en place des environnements inoubliables, cet épisode ne restera clairement pas dans les annales à ce niveau-là. Même le bestiaire fort marquant est ici dénué d'intérêt, que ce soit les bêtes classiques qui manquent de classe et d'attrait, ou même les Eidolons, qui en dehors de courtes cinématiques d'introduction ne respirent pas autant la légende que dans les autres volets.

Ces défauts peuvent aussi être inculqués à des graphismes baveux, pixelisés, qui essayent de rivaliser avec les grands MMORPG en oubliant que nous jouons tout de même sur une console portable. Tous les éléments manquent de définition, les ennemis classiques possèdent des animations trop fades, et si les attaques de notre personnage et des Eidolons sont relativement bien mises en scène, le tout manque d'éclat. D'ailleurs, l'absence totale de 3D, que ce soit dans les phases classiques ou dans les courtes cinématiques, se fait remarquer, l'effet relief étant connu pour masquer les défauts tout en proposant une nouvelle couche d'immersion.

Toujours dans l'habillage du projet, la bande-son est dans la même lignée : sympathique, largement écoutable, mais sans folie ou envolée particulière, loin des grands classiques auxquels nous ont habitué les autres Final Fantasy. Et non, il n'y a pas de doublage, ce qui n'aurait après tout pas eu de sens dans un monde où les personnalités de chacun sont inexistantes.