TEST - Bound by Flame : n'est pas Dark Souls qui veut

Bound by Flame ne marquera pratiquement personne de par son scénario, mais ne pensez pas le moins du monde qu'il vous en mettra plein la vue en affichant des graphismes à vous faire pâlir d'envie. Ce n'est pas le cas et ça en est même très loin. Cela ne sert à rien de tergiverser, le jeu est moche. Aucun élément affiché à l'écran n'est joli. Les textures sont grossières, baveuses, affreuses, les environnements, bien que variés sont tous aussi mal réalisés les uns que les autres. Les personnages arborent des visages aux traits étranges, aux proportions carrées (même pour les femmes), aux finitions mal dégrossies.

Le gameplay du titre est sans conteste ce qui réussira à retenir votre attention à condition de fermer les yeux sur tout le reste.

La végétation fait peine à voir, les roches, murs, bâtisses et autres décors semblent venir d'une autre époque. D'ailleurs, les graphismes font tout bonnement penser à une production PlayStation 2. Les chutes de framerate n'arrangent pas les choses, surtout que, bien que moche, Bound by Flame arbore presque fièrement des temps de chargements ainsi que d'horribles retards d'affichage pouvant aller jusqu'à plusieurs secondes. À l'ère des consoles de dernière génération, comment est-ce possible de sortir une production de cet acabit ? Nous sommes en 2014, pas dix ans en arrière !

Heureusement que le titre, dans son contenu, a quelque chose à nous offrir. Tout d'abord, l'aventure commence sur la création de votre personnage. Peu de choix s'offrent à vous, sexe, races (ou couleur de peau), coupe de cheveux (même pas une dizaine). Après cela l'histoire débute et vous faites vos premiers pas. Quatre difficultés peuvent être sélectionnées : facile, normal, difficile et extrême. Étant donné que le jeu s'avère assez corsé ou plutôt punitif, la première partie est donc conseillée en normal, mais si vous cherchez du challenge optez pour l'une des deux options plus élevées - à vos risques et périls. Premiers pas, premiers combats. Le cœur du gameplay - d'une lourdeur certaine - est assez intéressant puisque vous possédez deux classes : guerrier et rôdeur. Le premier utilise les contres et le corps à corps, tandis que le second possède la possibilité d'esquiver et privilégie la discrétion. D'une simple pression d'une touche, vous pouvez switcher entre les deux classes à loisir et même en plein combat. De plus, une fois que vous avez atteint le rituel dans le scénario et que le démon a pris possession de votre corps, vous pouvez aussi utiliser la pyromancie.

Comme dans tout bon RPG qui se respecte vous gagnez de l'expérience, qui vous fait monter de niveaux et vous octroie des points de compétences pour améliorer et débloquer diverses aptitudes pour le guerrier, le rôdeur et la pyromancie. Vous obtenez également d'autres points, qui eux servent à débloquer des traits de caractère (augmentation de la barre de vie, plus de chances de trouver des objets importants...). À côté de cela vous pouvez aussi utiliser l'artisanat, restreint certes, mais en récoltant divers matériaux vous pouvez créer des potions, des carreaux d'arbalète, des pièges explosifs... Ce qui n'est pas négligeable pour progresser dans le jeu plus sereinement.

Bound by Flame possède un cycle jour/nuit influant sur les quêtes annexes et les ennemis peuplant ces terres sauvages. Vous êtes libre d'aller où bon vous semble, mais les zones ne sont que des successions de couloirs et ne sont pas particulièrement vastes. L'avantage, c'est que le nombre de quêtes annexes est plutôt conséquent, bien qu'elles soient trop classiques (aller chercher un objet, défendre une zone, tuer un ennemi en particulier...). De plus tout au long du jeu vous aurez des choix moraux à effectuer. En effet au cours du scénario, vous devrez à chaque fois choisir entre la voie "humaine" ou la voie du démon. Cette dernière vous offrira divers pouvoirs de pyromancie, mais vous transformera peu à peu physiquement.