Test
King's Quest 06 12 2014 head 4

TEST - King's Quest : notre avis après l'épisode 1

par

Ce fidèle Graham est de retour bien des années après. Il a vieilli, mais ses blagues ne semblent pas avoir pris une once de rides...

Quelle est loin la jeunesse de Graham, chevalier téméraire - ou pas - devenu roi grâce à ses fantasques réussites. Aujourd'hui cloué dans un lit, il ne manque jamais de raconter le récit de ses aventures à sa petite fille Gwendoline. Dans un premier temps, il revient sur les épreuves qu'il a dû surmonter pour devenir un chevalier digne de ce nom... Bien sûr, la voix à suivre pour y parvenir n'est pas de tout repos, même si Graham a tendance à enjoliver les choses pour les rendre encore plus merveilleuses auprès de son jeune public avide de belles histoires.

Poilant et, finalement, touchant.

King's Quest screenshot 10Faire renaître une saga poussiéreuse n'est pas forcément chose aisée, mais force est de reconnaître que Sierra Games et The Odd Gentlemen ont pris cette lourde tâche par le bon bout, comme s'ils avaient retiré l'épée d'Arthur en un coup de poignet. Concrètement, ce King's Quest est un reboot prenant la forme d'un hommage, matérialisé par ce choix d'utiliser des flashbacks jouables pour nous faire (ré)endosser le costume de ce bon vieux Graham, sorte de Pierre Richard, comprenez gaffeur, mais qui finit toujours par s'en sortir, souvent malgré lui. Sans surprise, il y a de l'humour à revendre et nous devons nos éclats de rire à une écriture ô combien fine. Entre le comique de situation et les jeux de mots - Ramoucho -, les scénaristes n'ont pas lésiné sur les moyens pour accoucher de moments absurdes à la limite du grotesque. Poilant et, finalement, touchant.

En termes de gameplay, King's Quest joue la carte du classique et prend la forme d'une expérience mélangeant de l'exploration façon point'n'click d'antan avec quelques phases plus punchy, vite bazardées par des QTE. Autant dire que Graham a les pieds dans le passé, mais la tête tournée vers l'avenir. L'aspect aventure parcourt l'épisode tout du long, que ce soit dans les choix de dialogues (qui influent légèrement, mais pas trop non plus), les objets à ramasser ou les quelques énigmes à achever pour continuer d'avancer. Autre preuve de sa propension à nous plonger dans le passé, les nombreux allers-retours à se casser la tête pour trouver telle ou telle solution auront peut-être raison des moins téméraires. C'est d'autant plus vrai qu'à l'instar des autres productions du genre, il faudra parfois associer le bon item à la bonne situation. À ce sujet, certaines résolutions apparaissent un peu trop tirées par les cheveux, sans logique aucune. Mais c'est le revers de la médaille pour rester dans le ton. Le gros plus qui fait plaisir ? Là où les formats épisodiques ont tendance à accoucher de segments de 2 heures, il faudra en compter le double ici.

L'habillage, lui, est d'abord servi par un casting vocal de premier plan, composé, en version originale, de Christopher Lloyd (Doc dans Retour vers le futur) et Zelda Williams (fille de feu Robin). Visuellement, nous avons droit à du cel-shading, avec des graphismes directement hérités de la numérisation de planches à dessin. Cela donne un cachet certain, parachevé par quelques effets visuels de bon aloi (les lumières, par exemple). En revanche, le framerate souffre lors des changements de plans - fixes -, quand ce n'est pas du tearing qui vient déchirer l'écran en deux. Pas de quoi mettre Graham au cachot, mais tout de même.

En conclusion, La Voix du Chevalier est une belle première pierre dans la réactualisation de l'édifice King's Quest. Les connaisseurs se délecteront sans mal des nombreux clins d'œil disséminés çà et là tandis que les autres découvriront un univers enchanté où dragon, troll-pont et autres créatures côtoient de preux chevaliers. Ou des aspirants dirons-nous...

Les notes scénario et verdict sont susceptibles de changer.

Les plus
  • Finement écrit
  • Drôle et touchant
  • Long pour un tel format
  • De la bonne nostalgie
Les moins
  • Certaines résolutions un poil tirées par les cheveux (sans mauvais jeu de mots)
  • Framerate loin d'être consistant
Notation
Graphisme
13
20
Bande son
16
20
Jouabilité
16
20
Durée de vie
17
20
Scénario
17
20
Verdict
15
20

Commenter 0 commentaire

Soyez le premier à commenter ce contenu !