TEST - Call of Duty: Advanced Warfare - Avec Kevin Spacey, la fête est plus folle

Dans un futur proche, le contexte géopolitique ne s'est toujours pas aplani, accouchant de conflits aux quatre coins du Monde. Dans une mission apparemment de routine en Corée du Sud, Mitchell, bon soldat, perd tout : son ami et son bras. Mais Jeremy Irons lui offre une seconde chance via un poste au sein de la société militaire privée (SMP) baptisée Atlas. Technologiquement très en avance et "plus puissante que les gouvernements qui l'emploient" selon les dires de son patron, elle lutte notamment contre l'organisation terroriste KVA, menée par Hades. Pour Mitchell, la mission n'a pas changé : empêcher le Monde de sombrer dans le chaos.

Call of Duty: Advanced Warfare fait entrer la saga dans l'ère de la nouvelle génération.

Sortez votre meilleur pop-corn et cramponnez-vous bien à votre siège, car le scénario de Call of Duty: Advanced Warfare en met plein les mirettes comme un (bon ?) long-métrage de Michael Bay, généralement diffusé le dimanche soir pour reposer son cerveau avant d'attaquer la semaine. De ce point de vue-là, il est difficile de reprocher quoi que ce soit à Sledgehammer qui récite sa leçon d'héroïsme et de valeur patriotique par cœur, sous fond de notion de pouvoir (pour obtenir la suprématie, il faut d'abord se créer une menace capable de nous rendre puissant) et d'intrigue telle celle d'un film d'espionnage. Pour résumer un peu, Atlas fait penser à du G.I. Joe, Jeremy Irons à Lex Luthor et Mitchell à Robocop. Sans surprise, la partition de Kevin Spacey, gros argument bankable de Call of Duty: Advanced Warfare, est aussi parfaite qu'elle fera plaisir aux fans de la série House of Cards. Loin du simple faire-valoir, il est omniprésent et participe beaucoup à la narration très réussie et immersive. En évitant de multiplier les personnages à incarner, le FPS renforce l'empathie et se veut clair dans son intrigue. Nous savons pourquoi nous nous battons. Comme Mitchell.

Si Call of Duty: Ghosts était loin d'en mettre plein la vue - titre cross-gen oblige -, force est de reconnaître que Call of Duty: Advanced Warfare fait entrer la saga dans l'ère de la nouvelle génération. Outre un framerate calé à 60 fps, à l'instar de ses prédécesseurs, le moteur graphique propose un excellent rendu boosté par des effets en veux-tu en voilà et une belle variété dans les environnements traversés (nous avons droit à un véritable tour du Monde) et des cinématiques magnifiques. Dans la majorité des cas, nous avons de belles textures et des animations de bon aloi. Seuls quelques modélisations et un léger clipping quand l'action s'emballe viennent ternir un tableau au demeurant très reluisant.

Côté son, la fidélité des bruitages est bel et bien présente et le spectacle est impressionnant en termes d'effets qui font bondir du canapé (surtout avec un ensemble Home Cinema). À cela, il faut ajouter les voix des acteurs, à commencer par celles de Kevin Spacey et de Troy Baker (The Last of Us, BioShock Infinite, inFAMOUS: Second Son, etc.) en version originale. N'hésitez d'ailleurs pas à configurer votre console en anglais pour en profiter.