TEST - BLUR : Mario kart doit-il trembler ?

Modéliser une cinquantaine de bolides existants et les projeter dans l'univers décalé de Blur a quelque chose d'appétissant. Cependant, malgré une animation irréprochable et une fluidité parfaite, le jeu accumule quantité de défauts sur le plan graphique.

En premier lieu, les indications à l'écran sont toutes concentrées dans la partie supérieure. De cette manière, les différents réticules sont réduits et deviennent illisibles. Cela en est au point qu'il est impossible de garder un œil sur la route et de consulter la carte microscopique en même temps. Les véhicules, quant à eux, sont correctement modélisés, ce qui séduira les amateurs de belles mécaniques.

Malheureusement, si les véhicules restent agréables à regarder, la gestion des dégâts est inexistante : le pare-choc qui traîne ou la vitre fissurée ne nous font pas oublier le réalisme graphique prôné par Activision. Ainsi, malgré quelques textures soignées, les circuits restent vides et répétitifs, la plupart des environnements n'étant que des reprises de circuits crées par d'autres concurrents (Race Driver: Grid, Need For Speed Underground etc.). La palette colorimétrique terne sur laquelle s'appuie le jeu est néanmoins adoucie par quelques effets de lumières agréables lors de l'utilisation de Power-Ups.

Au final, Blur reste banal sur le plan graphique. Sans être indigeste, le titre propose un travail inégal avec des véhicules au design soigné, opposés à des décors ternes et incroyablement vides. Les sensations de vitesses ayant également tendance à manquer, il est conseillé de se rabattre sur la vue pare-choc, qui propose une immersion plus appuyée, tout en restant jouable.