PREVIEW - Rise of the Tomb Raider : nous y avons joué pendant plus de deux heures !

Tempête de neige et avalanches. Le mode histoire de ce Tomb Raider commence tel notre avis, sans véritable introduction. Nous sommes directement plongés dans l'action, sans aucun repère ni élément pour comprendre dans quelle péripétie se retrouve, sûrement malgré elle comme à l'accoutumée, notre aventurière favorite. C'est déstabilisant, mais plaisant. Lara se retrouve donc avec l'un de ses amis en pleine ascension d'une montagne lorsque dame nature décide de s'y mêler.

Techniquement, le passage à la nouvelle génération est évident.

À peine la cinématique lancée que le rendu visuel saute aux yeux avec une Lara superbement modélisée, bondée de détails aussi bien sur son visage que sa tenue. L'aire de jeu est elle aussi très agréable à l'œil avec un paysage sublime qui nous a même fait patienter quelques instants avant de reprendre notre partie. Les jeux de lumière semblent très (parfois trop ?) mis en avant, il est récurrent de voir le soleil se loger entre deux monts afin de créer des faisceaux lumineux qui iront ainsi sublimer la peinture vidéoludique qu'est ce Tomb Raider. Toujours par souci de crédibilité, rien n'est laissé au hasard et même du côté sonore le travail est tel que nous aimerions dire qu'il est possible de "voir" le jeu simplement en écoutant la bande-son, car tout y est retranscrit, des crépitements neigeux aux détonations des explosifs en passant par la respiration de Lara. D'un point de vue technique donc, le passage à la nouvelle génération est évident, bien que des ombres viennent se dresser du côté de la stabilité du framerate qui, au cours de scène d'actions avec nombre d'éléments affichés à l'écran, avait tendance à connaître de fortes chutes, ou bien encore des problèmes d'aliasing parfois un peu trop présents.

Pour en revenir au gameplay, les niveaux testés s'articulent de manière assez classique. Dans un premier temps nous retrouvons nos phases d'explorations classiques, donnant droit à des moments de contemplation devant la direction artistique prise par les développeurs de chez Crystal Dynamics, celles-ci laissent ensuite place aux scènes d'action et de combats, bien dynamiques et rythmées comme c'était déjà le cas sur Tomb Raider (2013). Après une dizaine de minutes à escalader une montagne enneigée sans trop savoir pourquoi, nous avons droit à un flash-back qui éclaircit un peu la situation. Lara Croft se met en tête de suivre jusqu'au bout les pistes de son défunt père menant au tombeau perdu d'un prophète, mais bien sûr elle n'est pas seule sur le coup, une secte se présentant comme les ennemis principaux de cet opus, dont l'existence remonte à l'époque dudit prophète et semblable à ce que seraient les Templiers, cherche aussi ce même trésor. Par le biais de ce flash-back, nous avons accès à une autre aire de jeu plus chaleureuse entre Afrique et Asie, enfin seulement d'un point de vue climatique, car nous restons en territoire hostile avec encore et toujours la présence de ces croisés des temps modernes.

Durant notre session de jeu, nous avons aussi eu l'occasion de nous retrouver en pleine forêt et de renouer avec des mécanismes déjà présents dans le précédent opus, comme le système de campement toujours présent et l'upgrade de notre équipement et des capacités de Lara (Chasseuse - Survivante - Castagneuse). C'est bien là que de légères déceptions se sont faîtes ressentir. Là où il y a deux ans ces fonctionnalités sentaient le neuf et la fraîcheur comme tout droit sorties du congélateur, nous retrouvons ici quasiment à l'identique le système de camp et de crafting. Toutefois, ce dernier est tout de même plus complet qu'auparavant, il faut bien l'admettre, avec dorénavant la possibilité de ramasser davantage de matériaux pour concevoir toutes sortes d'équipements et armements, allant du simple kit de soin aux flèches empoisonnées.

Un système d'apprentissage des langues anciennes a aussi été mis en place. Afin de lire des cartes ou lettres apportant éclaircissement sur le background de l'histoire, il est nécessaire d'analyser les différents objets anciens tel un archéologue pour acquérir un certain degré de connaissance, débloquant par la suite la langue concernée.

Après ces quelques heures de jeu sur une version très avancée de Rise of the Tomb Raider, nous en ressortons très confiant pour la suite et malgré les quelques points noirs cités plus haut, les qualités du titre sont indéniables et aident à fermer les yeux sur ses parts d'ombres. Crystal Dynamics n'a pas chômé ces deux dernières années. Les graphismes, l'ambiance sonore, le système de crafting et de campement, qui au final sont dans la continuité du précédent opus, sont tant de points auxquels vient s'ajouter un level-design réussi renouant avec les tout premiers Tomb Raider, relativement à tout ce qui touche aux énigmes à élucider sous la forme d'un jeu de plateforme, pour ainsi dire. Rise of the Tomb Raider sort le 10 novembre 2015 sur Xbox One et Xbox 360, l'attente s'annonce longue, mais en vaut visiblement la peine.