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DOSSIER - Les jeux vidéo et le cinéma

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Deux médias intimement liés depuis des années, avec leurs échecs, leurs succès, mais surtout leurs héritages. Un long dossier pour comprendre les nombreux liens entre les jeux vidéo et le cinéma.

Malgré la réalisation de ce film plutôt réussi, Uwe Boll reprit ses mauvaises habitudes en réalisant d'autres adaptations de très mauvaise qualité, comme Far Cry en 2008, véritable insulte au jeu vidéo de Crytek. Le film ne reprend pas la trame narrative, transformant les monstres du jeu, les trigènes, en soldats génétiquement modifiés. Mais la plus grosse force du jeu vidéo était son décor, une île paradisiaque que le joueur était libre de parcourir. Dans le film, le personnage de Jack Carver se retrouve constamment dans des locaux, souvent de nuit, dont la qualité rappelle les séries B. farcry_film-movie-rip-jack-carverSi le film est une nouvelle fois mauvais, c'est cette impression d'enfermement qui frappe le spectateur en le visionnant. Loin de tout charme visuel, le film est sombre, cloisonné dans ses petits décors dont le côté factice ressort sur chaque plan. Impossible ici de se souvenir que nous sommes dans une adaptation d'un jeu vidéo dont les environnements ont marqué tous les joueurs. Encore une fois, les acteurs sont mauvais, et ce n'est pas Udo Kier (L’Ombre du Vampire, L’Hôpital et ses fantômes) qui relèvera le niveau, dans le rôle d'un docteur fou dépassé par ses créations génétiques. Uwe Boll reprend ici sa mauvaise habitude de réaliser ses films à la va-vite, sans prendre en compte les techniques cinématographiques et encore moins la considération des joueurs.

Aujourd'hui, Uwe Boll est considéré comme le plus mauvais réalisateur contemporain, comparé à Ed D. Wood Jr. et est surnommé The Master of Error, en opposition aux Masters of Horror, un groupe informel de réalisateurs de films d'horreur tels que John Carpenter ou Guillermo Del Toro. Sa carrière de réalisateur spécialisé dans les adaptations de jeux vidéo au cinéma ayant commencé avec la montée d'Internet, un grand nombre d'internautes expriment sur les forums spécialisés leur désarroi devant les films d'Uwe Boll, si bien qu'une pétition en ligne a été lancée en 2008, regroupant aujourd'hui plus de 350.000 signatures. Soulignant son « manque de compétence » et de « compréhension envers les jeux vidéo », l'auteur de la pétition demandant au réalisateur « d'arrêter de réaliser, produire, ou prendre part à création de films », par respect pour « les communautés des jeux vidéo, des films d'horreur, et du cinéma en général ».

Devant ce genre d'accusation, Uwe Boll répondra soit avec humour, soit avec mépris. Il réalise toujours des adaptations de jeux vidéo comme King Rising II avec Dolph Lundgren, mais aussi des documentaires engagés (Auschwitz), tout comme des comédies pour adolescents (Blubberella). Ainsi, Uwe Boll reste un réalisateur versatile, mais qui commence enfin à comprendre la manière de partager son propos dans ses réalisations.

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Certains rêvent encore de voir Uwe Boll à la place d'Udo Kier.

Commenter 18 commentaires

Molto
Très beau dossier en effet, je tiens juste a interrompre ma lecture, pour signaler que l'inventeur du "mocap" en jeux vidéos, était, il me semble, Prince of Persia, en 1989, et pas FIFA ou je ne sais quelle abomination ;)
Très bon jeu par ailleurs, et merveilleuse image du die&retry, massacré au cinéma, bien plus tard ;)
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Near
Une penséé pour le ou les correcteur(s) qui ont corrigés ce dossier. :mrgreen:

Je me ferai une pause lecture cette après-midi pour lire tout cela Clint008. J'ai parcouru les pages et j'ai repéré des films qui ont traumatisé mon enfance. :lol:
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Mykkoo
Très bon dossier, qui me rappelle un peu un autre ex-chroniqueur d'un site concurrent, agréable à lire et qui retranscrit bien ce qu'on peut ressentir devant Super Mario Bros et Street Fighter (les autres, je ne les ai pas regardé).

Merci :D
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