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Fraude fiscale : Microsoft dément les accusations

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La réponse du berger à la bergère...

Dans son édition d'hier, le Canard Enchaîné dévoilait que Microsoft était accusé de fraude fiscale par le fisc français et que ses bureaux d'Issy-les-Moulineaux avaient été perquisitionnés par les agents du Ministère des Finances. En effet, selon le journal, la Direction nationale des enquêtes fiscales et la Brigade de vérification des comptabilités informatisés, ainsi qu'«une trentaine d'officiers de police judiciaire» étaient présents le 28 juin pour fouiller les locaux du géant américain à la recherche de preuves compromettantes.

Aujourd'hui, Microsoft répond à son accusateur via un communiqué de presse qui se veut on ne peut plus clair :

Nous tenons à affirmer que nous agissons dans le respect des lois fiscales, et ce, dans tous les Etats au sein desquels nous opérons. L’ensemble de nos activités se conforme en outre à nos standards internes « Standards of Business Conduct » et « Finance Code of Conduct », lesquels interdisent strictement toute fraude ou infraction aux lois en vigueur et à la réglementation.

Nous confirmons la tenue d’un contrôle fiscal le 28 juin 2012 au sein de nos locaux à Issy-les-Moulineaux, au cours duquel nous avons pleinement coopéré avec les autorités. Nous récusons en revanche fermement toute allégation ou qualification de fraude, qu’aucune preuve ne vient démontrer.

Depuis 1995, chaque exercice fiscal de Microsoft France a fait l’objet d’une vérification par l’administration des impôts. Tout au long de ces contrôles, elle s’est rendue familière de nos activités et n’a jamais utilisé la qualification de fraude de quelque nature que ce soit.

À cet égard, la Cour d’Appel de Versailles a rendu le 16 février 2012 une décision validant l’estimation de nos impôts pour les années examinées. Nous continuons naturellement à coopérer pleinement avec l’administration fiscale française afin d’assurer notre conformité aux lois fiscales.

Nous sommes confiants. Ce nouveau contrôle aboutira encore une fois à la conclusion que Microsoft a pleinement agi en conformité avec les lois fiscales françaises.

Nous sommes fiers de notre contribution à l’économie française et, nous tenons à souligner que, comme des milliers d’autres entreprises, Microsoft paye chaque année des impôts en France.

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Pour enfoncer le clou, Microsoft tient à préciser son implication dans l'économie française de part ses investissements, mais aussi le nombre de personnes qu'elle emploie ainsi que son soutient aux jeunes entreprises de notre pays :

Ainsi, Microsoft France emploie 1400 personnes, avec plus de 40 créations nettes d’emplois en perspective cette année. En outre, dans la mesure où notre modèle économique repose grandement sur la croissance et le développement de nos partenaires en France, nous réaffirmons notre engagement à contribuer de manière significative à l’économie française comme nous le faisons depuis 30 ans. Microsoft génère à travers son écosystème de partenaires plus de 75 000 emplois indirects en France, selon une étude du cabinet Pierre Audoin Consultants.

De plus, le programme de soutien aux jeunes entreprises Bizspark, lancé en 2005, a permis d’aider plus de 1 090 start-ups françaises, qui ont créé plus de 7000 emplois, parmi lesquelles les success stories Criteo, Kobojo, Commerce Guys ou xBbrainSoft. De même, le partenariat mis en place avec l’INRIA pour créer un centre de recherche fondamentale, qui comprend 50 chercheurs, a été financé, depuis 2006, à la hauteur de près de dix millions d’euros d’investissement.

Voici donc qui vient clarifier les choses. Chacun reste libre de son opinion sur les choix de Microsoft, mais l'enquête suit son cours et tant qu'aucune fraude n'a été prouvée, l'entreprise reste innocente de ce qui lui est reproché.

Ministere-des-Finances-Bercy

Commenter 1 commentaire

Nujiksis
En même temps je vois mal Microsoft dire : Ba oui on a fait quelques fraudes fiscales mais rien de bien méchant hein, faut pas s'inquiéter. On s'appelle on s'fait une bouffe à l'occaz ?
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